Tout d’abord, d’après les experts, la hausse de la température globale s’est encore accentuée. Les scénarios montrent que le niveau de réchauffement global d’1,5 °C, seuil critique fixé notamment par la COP 21 à ne pas dépasser d’ici la fin du siècle, sera atteint dès le début des années 2030. Les émissions de gaz à effet de serre continuent également d’augmenter, avec, en moyenne, 56 GtCO2 par an. Le rapport précise que le respect de l’objectif de limiter le réchauffement global à 1,5 °C nécessite un pic des émissions de CO2 en 2025 au plus tard, puis une décroissance jusqu’à atteindre la neutralité carbone en 2050. La trajectoire actuelle n’est donc pas favorable. Par ailleurs, la vulnérabilité des écosystèmes et des populations s’accroît : hausse de la mortalité liée aux vagues de chaleur, réduction de la productivité agricole, inondations, épisodes de sécheresse prolongés...
Il va donc falloir s’adapter, en privilégiant notamment les solutions fondées sur la nature, instaurer un ‘développement résilient au changement climatique’, produire de l’électricité bas carbone, mobiliser tous les acteurs (industrie, agriculture, transports...), financer davantage ‘le climat’ plutôt que les énergies fossiles (870 milliards de dollars en 2020)...
Bon point cependant, d’après le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé de 9,6 % depuis 2017. Les projets de renaturation se multiplient aussi. “Le dernier rapport du GIEC nous le rappelle : le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Nous devons donc accélérer nos actions pour anticiper au maximum les risques que le changement climatique fait peser sur nos territoires. Les conclusions du GIEC seront la base sur laquelle nous allons fonder les travaux pour le 3e plan national d’adaptation au changement climatique. Le déni n’est plus possible”, a déclaré le ministre Christophe Béchu.