Tout d’abord, préférez un terrain indemne d’adventices et réputé pour ses qualités pédologiques : terre limono-argilo-sableuse, riche en matières organiques, pH neutre dans le meilleur des cas (le gazon ne germe pas dans des sols très calcaires)... Supprimez les racines saillantes et les éléments grossiers. A éviter : les zones ayant subi de forts bouleversements (terrassements). En présence d’une zone où rien ne pousse naturellement, il vaut mieux ne rien semer, à l’exception d’un mélange très technique et résistant, ‘spécial sols pauvres’.
Deuxième étape, certainement la plus importante : la préparation du sol. Rappelez-vous que la réussite d’un gazon dépend à 50 % de la préparation du lit de semences. Alors autant être vigilant. Associée à une fumure de fond (riche en potasse et en phosphore pour favoriser l’enracinement), cette opération s’effectue à l’aide d’un décompacteur traîné ou à conducteur marchand, travaillant idéalement en moyenne sur 20 à 30 cm de profondeur. A ce stade, il est possible d’effectuer un faux-semis sur moins de 10 cm (surtout si les espèces et variétés de gazon ont du mal à s’installer rapidement). Cela dépend de la pression des herbes spontanées, différente d’un site à un autre. Avec cette technique, une fois les graines d’adventices levées, il s’agit de les détruire par un travail superficiel du sol (uniquement quelques centimètres en surface pour ne pas remonter d’autres mauvaises graines). Puis, sans plus attendre, commencez le semis.
La dose de semis varie de 30 à 45 g/m² (les réglages des engazonneuses sont très faciles !). Elle dépend du type de mélange, de la saison et du contexte pédoclimatique. Par exemple, sur des sols plutôt secs, où les fétuques élevées sont privilégiées (semences plutôt grossières), la densité devra être supérieure (35 à 45 g/m²). A l’inverse, si le mélange contient moins de fétuques élevées, la densité pourra être diminuée (30 à 40 g/m²).