En ville, les mégots sont partout : sur le sol bien sûr, les massifs, coincés dans les fentes des grilles d’arbres… Excepté dans les corbeilles de propreté, à défaut de cendriers de rue ! De quoi faire enrager les collectivités qui manquent de budget et de ‘bras’ pour nettoyer la voirie. L’Observatoire de la propreté urbaine de l’AVPU (Association des Villes pour la Propreté Urbaine) le confirme. Les mégots sont, après les papiers d’emballage (47 %) mais avant les déjections canines (10 %), les détritus les plus importants de nos villes (près de 20 %). Le nombre d’infractions est tout aussi déconcertant : rien que dans la Capitale, des agents spécialisés ont délivré plus de 100 000 procès-verbaux en 2017 pour des mégots jetés dans la rue, des poubelles laissées sur un trottoir… Ce qui représente une augmentation des infractions de 1 216 % par rapport à 2016, et ce, rien que pour les mégots ! D’autres Villes font le même constat : Dijon, Toulouse, Lyon, Bordeaux… Trop c’est trop ! Solution envisagée : multiplier le nombre de cendriers de rue, sans pour autant renier la pédagogie auprès des citadins et le renforcement des procès-verbaux. Car il faut certes sanctionner, mais proposer en parallèle des alternatives fonctionnelles.
Généralités
Soumis à l’arrêté du 18 septembre 2012, déterminant leur hauteur et leur diamètre règlementaires, les cendriers de rue sont positionnés aux endroits stratégiques : devant des immeubles, des établissements publics, des centres commerciaux, des gares, tous les lieux de pause, mais aussi à proximité des corbeilles de propreté… Leur nombre est dépendant de la fréquentation du site et du nombre de fumeurs potentiels. Sachant qu’un cendrier d’un litre peut contenir entre 250 et 2 000 mégots selon les modèles, le gestionnaire n’a qu’à estimer la consommation journalière moyenne de chaque fumeur potentiel et la fréquence des circuits de vidange des équipes de nettoyage pour déterminer le nombre approximatif de cendriers nécessaires.
Exemple : une cinquantaine de fumeurs se pressent aux heures de pointe devant un établissement public. Ce qui représente, en moyenne, 100 mégots/jour, soit entre 500 et 600 mégots/semaine. Si le circuit de vidange est hebdomadaire, il faudra donc deux cendriers d’une capacité individuelle d’au moins un litre (on part du principe qu’un litre équivaut à 250 mégots !), ou un cendrier de deux litres.
Fabriqué en inox ou en acier galvanisé, parfois en bichromie pour attirer, selon les fabricants, les regards, un cendrier se compose :
-d’un bac de ramassage d’une contenance variable selon les modèles ;
-d’un éteignoir en partie supérieure, il s’agit généralement d’une plaque perforée de petits traits ou de trous d’environ 0,5 cm de diamètre. Les perforations sont parfois proches du centimètre pour laisser passer le mégot à travers la plaque ;
-d’un pied pour les modèles à fixer en surface ou d’un système de fixation murale pour d’autres.
Les solutions ‘hybrides’
Si on connaissait les cendriers sur pied faisant office de potelets, notamment dans un alignement, des fabricants misent tout sur des corbeilles-cendriers. On les qualifie d’hybrides. En effet, autant jeter un mégot, là où on a l’habitude de jeter nos déchets, c’est-à-dire dans une corbeille. Inutile de multiplier du mobilier spécifique à chaque typologie de déchets ! Par exemple, des sociétés proposent d’intégrer un cendrier d’appoint sur tous les couvercles de leurs corbeilles. Dernièrement, la Ville de Nice a décidé d’optimiser son parc de mobiliers urbains dédiés à la propreté en réduisant le nombre d’objets dans l’espace public, tout en poursuivant ses efforts pour conserver une ville propre. Elle a donc fait le choix de corbeilles ‘hybrides’. Cette décision a permis d’économiser environ 6 000 € TTC/mois (moins de mobiliers à entretenir, moins de trajets pour les agents, mais davantage de mobiliers fonctionnels…).
Du mobilier facile à entretenir
La plupart des cendriers actuels ont été conçus pour un nettoyage rapide. Plusieurs dispositifs ont été imaginés. Tout d’abord, les trappes latérales pivotantes en inox, intégrées dans le montant de certains cendriers. L’ouverture n’est possible qu’avec une clef triangulaire. Les cendres et les mégots peuvent ainsi tomber par gravité dans une cuve adaptée. D’autres fabricants optent pour un réceptacle amovible, relié par un câble métallique au reste du montant, qui lui, est en acier pour des questions évidentes de résistance thermique.
Faciles à entretenir et faciles à installer, les cendriers de rue ont tout leur intérêt en ville.
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