Les dernières pluies se sont avérées inefficaces. Les précipitations de mars ont toutefois engendré des épisodes de recharge, notamment à l’ouest du territoire. Mais ces pluies n’ont eu que peu d’impact sur le niveau des nappes. Le BRGM fait part d’une situation peu satisfaisante sur l’ensemble du territoire : en effet, 75 % des niveaux des nappes sont sous les normales mensuelles (58 % en mars 2022).
Depuis début avril, les épisodes de recharge sont ponctuels. “Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants”, souligne le BRGM dans un communiqué.
De nombreuses nappes présentent des situations peu favorables avec des niveaux très bas par rapport à tous les mois de mars des années précédentes :
- la nappe inertielle de la craie champenoise, malgré des niveaux en hausse en mars, affichent des niveaux très bas conséquence d’une recharge déficitaire ;
- les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône affichent des niveaux bas à très bas, du fait de plusieurs recharges hivernales successives peu intenses ;
- les nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon connaissent une situation inédite depuis l’instauration de seuils de gestion, avec des niveaux bas à très bas pour un mois de mars, du fait d’un déficit pluviométrique très marqué ces derniers mois ;
- les nappes alluviales côtières et des calcaires karstifiés de Provence et de Côte d’Azur enregistrent des niveaux bas à très bas voire historiquement bas dans le Var.
A l’heure actuelle, la hausse des températures, la reprise de la végétation et donc l’augmentation de l’évapotranspiration limitent l’infiltration des pluies vers les nappes. ”En absence de précipitations suffisantes, la vidange devrait se généraliser à l’ensemble des nappes courant avril. Les niveaux devraient alors rester en baisse jusqu’à l’automne. En conséquence, la situation devrait se dégrader, rapidement sur les nappes les plus réactives et les plus sollicitées par des prélèvements. En cas d’absence de pluie et de température élevée, le début précoce des campagnes d’irrigation pourrait également influencer la situation des nappes.”