N-P-K
• L’azote (N) : constituant de la chlorophylle, l’azote joue un rôle de structure et de synthèse des matières vivantes. Dans les faits, ce minéral stimule la croissance racinaire et aide à l’absorption d’autres éléments nutritifs.
Caractérisé par des limbes jaunissants, un déficit en azote entraîne des conséquences néfastes : croissance ralentie des parties aériennes et du système racinaire, décroissement du tallage (gazon clairsemé), affaiblissement de la croissance des rhizomes et des stolons, envahissement du terrain par les adventices, décoloration du
gazon (teinte vert clair), intolérance à la sécheresse, à la chaleur et au froid, et développement prononcé des champignons pathogènes. A l’inverse, trop d’azote augmente l’humidité des tissus, ralentit leur maturité, affine les parois cellulaires, les rendant perméables à divers pathogènes, et réduit les activités cataboliques de certains enzymes. Le feutre est aussi plus important.
• Le phosphore (P) : abondant dans les organes des jeunes plantes, le phosphore favorise le développement du système racinaire au début de la végétation. Il favorise aussi la multiplication cellulaire et améliore la rigidité des tissus, rendant les coupes plus qualitatives.
Une carence en phosphore s’observe par un feuillage plus sombre et par la formation de pigments rouges dans les tissus foliaires. Les feuilles ont également tendance à s’amincir et à s’enrouler sur elles-mêmes.
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Le potassium (K) : ce macro-élément est impliqué dans de nombreux processus de résistance aux stress biotiques, abiotiques et climatiques. Par ailleurs, en réduisant le phénomène de transpiration, la potasse augmente la résistance du
gazon aux manques d’eau, bien que cela soit très variable d’une graminée à une autre, et la tolérance au piétinement.
Une carence en potassium se traduit par une densité de couverture plus faible et des pointes de feuilles ‘brûlées’ (notamment les plus anciennes) ; des symptômes observables le plus souvent sur des sols sableux et hybrides.