L’exemple de la piscine de Bourgoin-Jallieu
Pierre-Marie Le Maux du groupe Quadriplus a mis en avant la piscine Alice Milliat de Bourgoin-Jallieu, première piscine répondant aux attentes du label BEPOS (bâtiment à énergie positive) adapté aux établissements aquatiques publics. Par exemple, le bâtiment est raccordé au réseau de chaleur urbain pour le chauffage, alimenté à 85 % en énergie renouvelable (production d’énergie grâce à une usine d’incinération des déchets ménagers). De plus, le bassin est équipé d’une
couverture thermique limitant l’évaporation d’eau en inoccupation (-60 %), les réseaux disposent d’une isolation renforcée (équivalent classe 6) et le traitement d’eau est performant (filtre à diatomées,
déchloraminateur UV, récupération d’eau pour le lavage des filtres…).
La gestion l’air, de l’eau et des performances énergétiques
Afin de lutter contre un renouvellement d’air insuffisant et donc contre une accumulation de la trichloramine dans l’air, Serge Smolis d’Exocets a évoqué l’intérêt de mettre en place un capteur de Qualité d’Air Intérieur (QAI). Il mesure plusieurs paramètres en continu (dioxyde de carbone, COVT, température, hygrométrie relative…). Pour un coût peu élevé (environ 200 euros + le montage), il mesure et régule l’ensemble des paramètres liés à l’air, facilite l’optimisation énergétique vis-à-vis des apports d’air neuf et améliore donc l’air respiré dans les piscines publiques.
En outre, Carine Mangeruca de Gâches Chimie a montré les avantages d’un système de filtration Garo
®filtre par rapport au sable et à la diatomée ou
perlite (investissement, coût d’exploitation maintenance…).
De son côté, Vincent Liviau d’
Ecotropy a présenté
Datapool, un système de management des énergies déployé au sein d’un centre aquatique pour améliorer son pilotage et sa performance énergétique. Basé sur un jumeau numérique de l’équipement, il permet aux gestionnaires de mesurer en détail leurs consommations d’eau et d’énergie, d’identifier les leviers d’action et de planifier ces améliorations. Le simulateur d’exploitation permet d’avoir une réponse claire sur les consommations futures de la
piscine publique selon les choix d’exploitation envisagés (pilotage prédictif grâce à différents paramètres).
Optimiser la sécurité
Thierry Boeglin de Poséidon a évoqué la démocratisation de l’intelligence artificielle pour augmenter davantage la performance de détection des noyades : par exemple, en reconnaissant des mouvements et trajectoires suspects (particulièrement sous l’eau dans le cadre des
bassins nordiques grâce aussi à des caméras subaquatiques). L’intelligence artificielle pourrait aussi faciliter l’exploitation de données de fréquentation des bassins pour ajuster l’apport d’eau neuve, moduler le
traitement de l’air, adapter les ressources humaines…