Premièrement, un élément de coupe affûté (lame, couteau...) est un élément de coupe propre, exempt de résidus de tonte ou de taille. Une lame de tondeuse, présente notamment sur toutes les références à conducteur marchant, doit posséder un angle de coupe à 45°, pas plus ni moins. Attention également à l’équilibrage, de sorte à travailler avec une lame bien horizontale de chaque côté de l’axe de rotation. Beaucoup de professionnels n’équilibrent pas leur lame. Or, à l’extrémité, la vitesse frôle les 500 km/h. Si un déséquilibre est constaté, les usagers s’exposent à des vibrations, qui se répercutent dans le carter et le moteur et génèrent une usure prématurée du matériel. Pour s’assurer de l’équilibre d’une lame (une fois démontée), il est possible de placer un tournevis dans l’orifice centrale et vérifier si elle penche plus d’un côté ou d’un autre... Si tel est le cas, il convient de reprendre l’affûtage pour enlever de la matière, avec une meuleuse d’angle munie d’un disque abrasif, et ainsi alléger la lame d’un côté. Dans le meilleur des cas, l’équilibrage s’effectue à l’aide d’un appareil doté d’aimants et monté sur un roulement. 

Les professionnels des espaces verts et du paysage posent toujours la même question au fabricant ou au distributeur : quelle est la durée de vie des couteaux et/ou des fléaux ? Réponse donnée la plupart du temps : tout dépend du travail réalisé (essence de bois, dureté, présence de pierres...). C’est donc très variable (entre 100 et 200 heures avec affûtage préalable). Cependant, la durée de vie des éléments de coupe est indépendante de leur performance : certains travaillent longtemps mais sont peu fonctionnels, alors que d’autres performent chaque minute. D’où l’importance de l’affûtage, car plus que tout autre consommable ou élément mécanique, la chambre de broyage et ses couteaux/fléeaux sont prépondérants au bon fonctionnement et à la longévité d’un broyeur de branches. En effet, plus les lames de broyage seront affûtées et en bon état, plus le broyage sera efficace et moins la mécanique sera sollicitée et soumise à de fortes contraintes. Il sera alors possible d'augmenter la qualité des copeaux. Car au-delà de l’usure des consommables, c’est tout le système moteur, hydraulique et de transmission qui sont mis sous tension et peuvent se détériorer prématurément à cause d’un organe de coupe mal entretenu et défectueux.

 

Il convient alors de vérifier régulièrement les éléments de coupe (1 fois par semaine soit environ 25 h de travail), de les affûter (toutes les 100 h environ) ou de les remplacer (lorsque la limite d’affûtage est atteinte) et d’éviter ainsi d’endommager les roulements, l’hydraulique ou la transmission, d’immobiliser plusieurs jours voire plusieurs semaines le broyeur - en cas de problème d’approvisionnement de pièces - et de supporter un lourd tribut financier. A réfléchir donc.