L’indispensable remise en état annuelle…
L’une des contraintes principales de la terre battue traditionnelle est son entretien au printemps, avant l’ouverture de la saison : une étape importante car la surface se compacte à force d’être piétinée par les joueurs. Réalisé par une société spécialisée, ce type de travaux s’effectue de plus en plus tôt avec le réchauffement climatique (dès le mois de mars désormais). Dans un premier temps, il faut évacuer la mousse et les salissures (déchets organiques, feuilles…) sur l'ensemble de la surface. Puis, plusieurs opérations permettent de redynamiser le court : racler le surplus de terre battue, griffer avec une herse alternative, recharger en calcaire, vérifier les niveaux, rouler le court et rajouter entre 1,5 et 2 tonnes de brique pilée par terrain. Il faut compter un coût entre 1 800 à 4 000 euros HT/court et environ 2 à 3 jours de travail, voire une petite semaine selon les accès.
Concernant la fréquence de cet entretien, il est fortement conseillé de l’effectuer tous les ans pour obtenir une surface parfaite tout au long de la saison. Toutefois, pour des raisons budgétaires, certaines collectivités ou clubs optent pour un entretien tous les deux ans.
… tout comme l’entretien quotidien
L’entretien annuel (ou biennal) est une chose, mais il ne sert pas beaucoup s’il n’est pas complété par une gestion quotidienne du (ou des) court(s) : balayer les lignes et passer la traine (pour ramener la terre au centre du court) plusieurs fois par jour, mais également
arroser avec quelques conseils spécifiques concernant la terre battue. L’arrosage automatique est très pratique car il peut être piloté à distance à l’aide d’un smartphone ou d’un programmateur. C’est une solution qui demande un certain investissement (environ 7 000 euros TTC/court) mais elle entraîne un apport juste et précis au niveau de la quantité et donc des économies d’eau par rapport à un arrosage manuel. Au niveau technique, il faut des arroseurs alimentés par une pression de 4 bars et d’une portée maximum de 14 m ainsi qu’un débit d’eau de 6 m
3/h.
Concernant l’arrosage manuel, le bouton poussoir n’est pas vraiment recommandé car il entraîne de nombreux abus, mais il peut s’avérer tout de même intéressant pour humidifier les courts en fonction de la chaleur. Enfin, la dernière consigne d’entretien est de remettre régulièrement de la brique pilée tout au long de l’année (environ 500 kg/court/an).