Maçonnés ou réalisés à l'aide d'une bâche EPDM, les bassins d'ornement offrent une grande liberté de créativité avec une large palette de végétaux et matériaux à disposition. Pour rappel, il n’existe pas de réglementation relative à la sécurité aux abords des bassins. Il est cependant nécessaire d’anticiper les risques potentiels (alarme, barrière…). Comme le rappelle la règle professionnelle n°C.C.8-R0, le code de l’urbanisme peut imposer des démarches administratives :
- pour une emprise au sol de moins de 5 m², aucune démarche n’est nécessaire ;
- pour une emprise comprise entre 5 et 20 m², la réalisation nécessite une déclaration préalable ;
- pour une emprise supérieure à 20 m², un permis de construire est obligatoire.
Les législations locales (PLU, zone Natura 2000, monuments historiques, etc.) peuvent imposer d’autres démarches.
Première étape : déterminer son emplacement.
Le bassin doit être à la fois proche de l'habitation, mais éloigné de la végétation pour éviter la perforation de l'étanchéité par les racines et la chute des feuilles dans le bassin. Idéalement, le bassin est situé à la mi-ombre pour bénéficier de 5 h d'ensoleillement par jour.
Deuxième étape : réaliser le fond de forme du bassin.
Après avoir vérifié l'absence de réseaux ou de nappes phréatiques, le bassin est creusé manuellement ou mécaniquement jusqu'à la profondeur voulue. Une profondeur de minimum 1 m est recommandé pour protéger les poissons du gel en hiver. Les gros cailloux sont retirés et le fond du bassin est lissé avant d'installer un feutre géotextile (400 g/m2), voire une barrière anti-rongeurs, puis une bâche EDPM pour l'étanchéité. Des bordures ou des éléments décoratifs permettront de fixer les abords de la bâche.
Troisième étape : camoufler la bâche.
La bâche EPDM doit être complètement invisible pour assurer l'esthétique du bassin : des pierres plates sur les berges, bois, gravillons ou galets peuvent remplir cette fonction. Les roches gélives et calcaires sont à éviter, car elle peuvent modifier le pH de l’eau par dissolution. Il est également recommandé d'utiliser du bois non traité pour éviter le risque de lessivage et de classe 4 pour résister à l’humidité.
Quatrième étape : la filtration du bassin.
Un groupe de filtration est indispensable pour conserver une eau claire, il est composé d'une pompe et d'un filtre. Les types de filtration se déclinent en trois catégories principales :
- la filtration mécanique retient tous les corps solides (débris végétaux, feuilles, etc.) et les particules en suspension ;
- la filtration par lampe UV, associée à un autre système de filtration permet de détruire les algues, agents pathogènes et bactéries en suspension dans l’eau ;
- la filtration biologique nécessite la création d'un second bassin constitué d'un substrat poreux qui retient les particules et crée un support pour le développement de bactéries et plantes filtrantes. Plusieurs espèces peuvent être utilisées, telles que Cyperus longus, Iris pseudacorus, Nymphea, Phragmites australis, Scirpus lacustris,
Typha latifolia… D'autres espèces peuvent être plantées sur les berges : Joncus effusus, Lysimachia, Lythrum
salicaria, Mentha aquatica…
Une fois le bassin et son système de filtration opérationnel, il est important de surveiller régulièrement la qualité et le niveau de l'eau.
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