Un décapage/scalpage se justifie dans trois situations, parfois concomitantes :

 

- très forte présence de pâturin annuel : inutile de préciser que cette graminée indésirable, plus prolifique que résistante, colonise très facilement les espaces dégarnis. Il est donc nécessaire de la supprimer sur les terrains afin d’être uniquement en présence de graminées adaptées au sport pratiqué ;

 

- accumulation de feutre et de déchets organiques : en tant qu’organisme vivant, le gazon est déterminé par un cycle de vie. Et tôt ou tard, les limbes finissent par dépérir avant de tomber au sol. Conséquence : les déchets organiques s’accumulent, formant plus ou moins rapidement du feutre en fonction de la cinétique de dégradation. Un problème est encore plus prononcé sur les terrains construits sur substrat inerte. Sans compter que les spores, à l’origine de diverses maladies fongiques, s’accumulent davantage dans le feutre. D’où l’intérêt de l’éliminer ;

 

- mauvaise planimétrie du terrain : nul n’ignore qu’un stade vieillissant, déformé par des années de pratiques, peut s’avérer dangereux pour les joueurs et fausser les résultats. Seule solution, sans à avoir à reprendre toute la construction du terrain : un décapage/scalpage qui, en ‘grattant’ le sol de façon superficielle, remet le sol à niveau. Mais attention, cette opération ne permet pas de reprendre de trop gros défauts.

 

Dans tous les cas, un décapage/scalpage s’effectue toujours pendant la période active du gazon, à savoir de mars à octobre, afin d’éviter que les surfaces restent nues trop longtemps, ce qui laisserait la porte ouverte au pâturin annuel.