Les évolutions réglementaires
Dans un premier temps, Alain Hamida, président de l’association Asporta a fait un point sur les aspects réglementaires concernant la surveillance des piscines publiques. Il a notamment évoqué le suivi des
Etats Généraux de l’encadrement et de la surveillance dans la filière aquatique (avec notamment un 3
e comité de suivi le 20 décembre prochain). Après la saisine et le passage devant le Conseil National d’Évaluation des Normes (CNEN), la publication des textes est prévue d’ici fin décembre.
Alain Hamida a aussi évoqué la norme NF S52-014 publiée le 15 mars 2023,
les spots pour valoriser le métier de MNS, mais également le dispositif « du bassin vers l’emploi », encours de mise en place, en collaboration avec le ministère des Sports et Pôle Emploi. Le dispositif apportera une plus-value dans les territoires où les métiers de la filière sont en tension et où il n’existe pas de vivier de candidats disponibles. Dans les territoires où il existe un vivier de candidats, une opération de jobdating classique devrait être plus efficiente.
La réalité de terrain
De son côté, Stéphane Chatenet, directeur de la piscine de la Conterie à Chartres de Bretagne, est revenu sur le
décret du 3 juin 2023, concernant la surveillance des baignades, en donnant sa vision du terrain. Pour rappel, depuis ce texte, il est désormais permis aux titulaires d'un BNSSA d'exercer leur mission de surveillant sauveteur en autonomie, sans caractère dérogatoire, dans tous les contextes de baignade, qu'elle soit gratuite ou payante. Suite à une enquête de l’Andiiss Bretagne, le responsable d’établissement a présenté les grands enseignements. Par exemple, la surveillance représente 63 % du temps de travail d’un MNS. En moyenne, ce dernier encadre entre 8 et 15h d’enseignement par semaine. Ce nouveau statut pour les BNSSA représente un gain pour la qualité de vie sur le week-end. Toutefois, une majorité de gestionnaires souhaite conserver un MNS titulaire sur les bassins le week-end. Les responsables d’établissement se questionnent également sur l’intégration du BNSSA dans
le POSS ainsi que sur la volonté que ce changement soit maitrisé par tous.
Le digital au service de la formation
Quentin Duqesnoy, dirigeant de la société Sécur&O, organisme de formation en sécurité aquatique, a présenté son offre à destination des gestionnaires de piscines : formations (surveillance aquatique, natation scolaire, hygiène et sécurité, entretien…), prestations (audit sécuritaire avec 150 points de contrôle, création et mise à jour du
POSS, accompagnement administratif et consultation sécurité aquatique…) et surtout offre digitale. En effet, la société propose une conception et une modélisation 3D pour le POSS ou le projet pédagogique avec parcours clés en main, une virtualisation du centre aquatique et des activités annexes ou encore des formations digitales (surveillance aquatique, prévention du risque de noyade et autres formations sur-mesure).
Une nouvelle certification sur le fitness dans l’eau
Enfin, Serge Palisser, dirigeant de la société Waterform, a évoqué la nouvelle certification RS6394 sur les « techniques et enseignement des activités fitness dans l’eau ». L’objectif ? « Permettre à des professionnels du secteur d’acquérir des compétences dans les techniques et l’enseignement du fitness dans l’eau afin d’exercer en autonomie l’animation, tout en assurant la sécurité des tiers et des publics dont il a la charge ». Cette certification comprend 108 heures de formation (présentiel et à distance) et 100 heures de pratique en stage.