De précieux enseignements
Le palmarès donne de précieux enseignements sur l’évolution de la végétalisation des villes. En effet, cette 4e édition révèle que les budgets dédiées aux espaces verts par habitant a augmenté, passant de 76 euros en 2020 à 80 aujourd’hui. En revanche, la surface d’espaces verts par habitant stagne (50 m²). Autre indicateur clé : le nombre d’arbres pour 100 habitants a augmenté. Il est passé à 12, contre 11 en 2020. Les projets de plantation se sont d’ailleurs multipliés. Par exemple, la Ville de Paris a planté 25 000 arbres de novembre 2022 à mars 2023.
« Les budgets municipaux dédiés aux espaces de nature en ville ont augmenté légèrement ces trois dernières années. Les élus locaux semblent avoir intégré que le vert en ville est un capital dans lequel il faut investir pour en tirer des bénéfices globaux, tangibles et mesurables : lutte contre la sédentarité et l’isolement, réduction de l’insécurité, amélioration de la qualité de l’air et de la qualité de vie en général, attractivité du territoire… Les espaces verts sont un actif précieux pour les citoyens, qu’il faut protéger des arbitrages budgétaires et de la pression foncière, et développer avec des expertises nouvelles. De nombreuses villes l’ont compris et misent sur la verticalité, sur les cours d’école 'oasis' et d’autres projets de végétalisation d’infrastructures grises ou d’espaces délaissés. Il est en tout cas nécessaire que les grandes villes montrent l’exemple à travers des investissements plus intenses, et le développement d’un capital végétal plus résilient sur le long terme », a commenté Anne Marchand, présidente d’Hortis et co-présidente de l’Observatoire des villes vertes.
Enfin, les Villes s’investissent de plus en plus en faveur de la biodiversité, gèrent plus durablement les eaux de pluie et multiplient les ‘incitations à végétaliser’. Parmi les initiatives les plus populaires, on retrouve le permis de végétaliser, visant à végétaliser les trottoirs, les façades et les toits, comme à Nîmes par exemple. A Nancy, la ville a subventionné 86 projets de jardins de fissures, de jardins passe-muraille ou de jardins bouche-fissures. Sur cette thématique et alors que plus d’une ville interrogée sur deux (53 %) propose des permis de débitumer, d’autres municipalités, comme Grenoble, proposent même un accompagnement dans ces projets, à travers des conseils en végétalisation auprès de tous les privés, ou encore des dons d’arbres. A noter que la Ville d’Angers propose un bon de 50 euros pour l’achat d’un arbre, pour aider à lutter contre le changement climatique, participer à la canopée urbaine et améliorer ainsi le cadre de vie.