Ces espèces introduites portent des micro-organismes responsables de maladies (champignons, bactéries, virus, viroïdes, phytoplasmes), des nématodes, des acariens, des insectes ravageurs. Elles sont opposées aux espèces dites endémiques qui existent localement sur nos territoires. Avec l’augmentation des échanges dus à la mondialisation, leur apparition sur nos territoires est de plus en plus constatée. C’est pourquoi, pour lutter contre leur propagation, certaines sont désormais réglementées. De fait, la connaissance de l’état sanitaire des végétaux sur le territoire réduit fortement la présence des espèces invasives.

 

Les espèces exotiques invasives représentent une menace pour la production de denrées alimentaires ou sylvicole et pour l’équilibre naturel des écosystèmes, voire pour certains végétaux patrimoniaux. Veiller à la santé des végétaux, c’est contribuer à la production agricole et à la sécurité alimentaire pour favoriser le développement économique et protéger l’environnement. Les dommages causés par certaines espèces exotiques dans le passé (comme le phylloxéra de la vigne, la graphiose de l’orme ou le mildiou de la pomme de terre) et ceux causés par d’autres espèces d’introduction plus récente (comme la pyrale du buis) ont fortement marqué les territoires. Par exemple, les conséquences ont été la disparition d’espèces endémiques, les infections d’arbres anciens ou encore l’anéantissement des cultures. 

 

Afin d’anticiper et de protéger ses plantes en France, il est primordial de connaître leur état de santé. La recherche scientifique accompagne la surveillance pour développer des outils de détection fiables et mieux comprendre les invasions biologiques. La surveillance officielle par des inspecteurs d’Etat se base sur des examens visuels, des piégeages, des prélèvements et des analyses d’échantillons. En cas de détection précoce, des mesures de lutte collective coordonnées par les autorités sanitaires de l’État (services régionaux de l’alimentation – SRAL des DRAAF) sont donc mises en place. Le but est d’empêcher l’installation d’un organisme nuisible dans une zone précise et ainsi de préserver le reste du territoire de sa propagation.

 

En résumé, pour contribuer à la surveillance sanitaire des végétaux, un professionnel doit :

 

• respecter la réglementation en vigueur qui protège l’agriculture et l’environnement, notamment en ce qui concerne les importations de végétaux ;

 

• utiliser des plants et des semences certifiés, issus de fournisseurs assurant un suivi sanitaire des végétaux (passeport phytosanitaire) afin de maximiser la probabilité qu’ils soient indemnes face aux viroses, bactérioses et autres maladies fongiques transmissibles ; 

 

• surveiller régulièrement ses végétaux, en collaborant avec des inspecteurs des DRAAF et des FREDON (organismes à vocation sanitaire) et en facilitant l’accès de ses locaux, parcelles, jardins, terrains, etc. pour l’inspection ;

 

• signaler la présence d’organismes ou symptômes suspects ;

 

• isoler les végétaux suspects.