Longtemps marginalisée, mais aujourd’hui choisie par un bon nombre de collectivités qui font le choix d’un terrain en gazon synthétique performant, une couche de souplesse répond à plusieurs objectifs :
• optimisation des performances sportives selon les disciplines pratiquées (absorption des chocs et rebonds de la balle améliorés) ;
• stabilisation uniforme de l’ensemble du terrain ;
• réduction des blessures en cas de chutes, notamment à la tête ;
• préservation de la qualité et des performances du gazon synthétique lors des re-tests par rapport à du gazon synthétique sans couche de souplesse ;
• diminution de l’épaisseur des granulats (SBR, EPDM, matières organiques) lors du remplissage (jusqu’à 60 % de matières en moins selon les cas de figure), que ce soit à la création ou lors des rechargements. Moins de matériaux de remplissage, c’est aussi moins de déchets à recycler à moyen et long termes.
Que disent les normes/recommandations ?
Avant de se lancer dans la mise en œuvre d’une couche de souplesse, il convient de se référer aux normes en vigueur et aux recommandations des fédérations sportives. Tout d’abord, au même titre que le gazon synthétique lui-même, la couche de souplesse doit répondre à la norme NF P90-112 et à la norme EN 15330-1. Cette dernière inclut un certain nombre d’essais. Par exemple, selon l'EN 12230, la résistance à la traction maximale de la couche de souplesse utilisée doit être supérieure ou égale à 0,15 MPa. Par ailleurs, conformément à l'EN 13817, la résistance à la traction maximale de la couche de souplesse après vieillissement par exposition à l'air doit être au moins égale à 75 % de la valeur avant vieillissement, et supérieure ou égale à 0,15 MPa. Cependant, la norme française intègre d’autres essais : essai de perméabilité, de résistance à l’air chaud, d’écotoxicologie…
La couche de souplesse concerne surtout trois disciplines
Trois disciplines sportives sont aujourd’hui majoritairement concernées par l’installation d’une couche de souplesse : le football, le rugby et le hockey sur gazon. Si la couche de souplesse est facultative mais conseillée sous les terrains en gazon synthétique destinés à la pratique du football, elle s’avère essentielle pour le hockey sur gazon et pour le rugby. Ce qui est logique, car les moquettes synthétiques utilisées pour le hockey sur gazon ont des hauteurs de fibres très courtes et les impacts sont plus importants pour le rugby. En effet, selon les recommandations internationales de la World Rugby, relayées par la Fédération Française de Rugby, la hauteur de chute critique de l’essai ‘HIC’ (Head Injury Criterion) est d’1,3 m au minimum. L’essai HIC consiste à déterminer la hauteur de chute critique qui représente la hauteur maximale de chute libre pour laquelle le sol permet d’obtenir un niveau adéquat de l’impact.
Deux catégories de couche de souplesse
Premièrement, les couches de souplesse coulées sur site, qui s’adaptent parfaitement aux particularités constructives du terrain en gazon synthétique. Elles sont fabriquées à partir de granulats de caoutchouc enrobés de liant polyuréthane (usuellement entre 12 et 14 % minimum). De différentes épaisseurs et densités selon les valeurs d’absorption souhaitées, ces couches de souplesse se posent sur des plateformes stables. Avantage : elles gomment les imperfections de la plateforme. D’une épaisseur de 8 à 30 mm, elles coûtent entre 10 et 12 euros TTC/m2.
Deuxièmement, il existe les couches de souplesse pré-fabriquées. Ce sont des dalles ou des rouleaux à déposer directement sur la plateforme. Principaux avantages : ces solutions sont rapidement installées. Elles sont aussi démontables et réutilisables. D’une épaisseur de 5 à 25 mm, elles coutent entre 5 et 15 euros TTC/m2.
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