Au printemps, les chenilles en procession, conduites par une femelle, quittent l’arbre et se déplacent dans un rayon d’environ 40 m autour de celui-ci... 

 

Les descentes ayant lieu habituellement vers février-mars, il est de plus en plus courant, avec des arrière-saisons particulièrement douces, que les processions débutent mi-décembre, voire en octobre au niveau des îles de la façade atlantique.

 

Les chenilles en procession ont un objectif précis : trouver l’endroit idéal, généralement un sol meuble et ensoleillé, pour se regrouper et s’enfouir en profondeur (5 à 20 cm). C’est la phase souterraine (mars à juin), qui peut durer de quelques jours à plusieurs mois. Les chenilles enfouies tissent alors des cocons de nymphose. Point important dans une stratégie de lutte : si les conditions sont défavorables, cette diapause peut être prolongée et durer jusqu’à 5 ans ! Ensuite, dans leurs cocons, les chenilles se transforme en chrysalides puis en papillons.

 

Le cycle biologique peut ensuite recommencer... 

Plusieurs dispositifs limitent la propagation des chenilles processionnaires, dont les soies urticantes posent un véritable problème de santé publique. Tout d’abord, il existe des pièges renfermant des phéromones naturelles qui attirent les papillons mâles adultes. C’est l’exemple du gel phéromonal proposé par Nufarm, à longue durée d’action. Autres solutions : la mise en place de colliers autour des troncs pour récupérer dans un contenant les chenilles qui s’apprêtent à partir en procession. Un procédé efficace. Sachez toutefois qu’installer des nichoirs à oiseaux impacte directement les populations de chenilles processionnaires. En effet, un couple de mésanges consomme plusieurs centaines de chenilles par jour si l’occasion se présente (source : ONF).

 

Classées nuisibles, les chenilles processionnaires du pin méritent toute l'attention des professionnels des espaces verts et des propriétaires de jardins privés. Encore une fois, c'est une question de santé publique.