Pour favoriser la collecte, l’éco-organisme peut établir des contrats avec les collectivités. « Nous déposons des ‘box’ mobiles dans les communes, sous réserve d’un stock minimal de 60 kg à collecter. C’est gratuit. Les collectivités sont même rémunérées au prorata des volumes collectés (250 euros/tonne). En contrepartie, elles doivent adresser le bon message à l’utilisateur, l’incitant facilement à déposer ses batteries usagées à l’endroit prévu », explique le directeur.

 

À noter : Ecosystem récupère aussi les appareils portatifs à batterie devenus obsolètes et irréparables (tronçonneuses, taille-haies, souffleurs...). « Des bacs de collecte spécifiques peuvent être installés dans les collectivités. Si la batterie n’a pas été extraite de l’outil, nous l’envoyons à l’éco-organisme concerné. Mais mieux vaut les séparer ! », souligne Claire Lemarchand, directrice de la communication d’Ecosystem, un éco-organisme financé par les fabricants de DEEE.

 

Une fois collectées, les batteries sont distinguées suivant leurs ‘couples électrochimiques’. « Après avoir été acheminées dans des centres de traitement spécialisés, les métaux qu'elles contiennent (nickel, fer, cadmium, lithium…) sont extraits selon différentes techniques (pyrométallurgie ou hydrométallurgie). Le plastique, qui forme l’ossature des batteries, est soit ‘regranulé’ pour former à nouveau du plastique - si sa qualité le permet -, soit envoyé en valorisation énergétique dans des centres d’incinération », précise Emmanuel Toussaint-Dauvergne. Quant au métal présent, tel que le zinc, celui-ci part dans diverses filières de production, bien souvent sans lien avec les batteries dans lesquelles ils ont été extraits. D’autant plus que la majorité des métaux sont extraits aux quatre coins du monde (Congo, Russie, Pérou...). D’où l’intérêt de recycler ces mines urbaines (déchets) pour assurer une production de batterie sur notre territoire. « Mais cela n’est possible que si l’usager apporte ses batteries dans des points de collecte. Par son geste, il déclenche toute la chaîne du recyclage », termine le directeur de Screlec.