La France compte une quinzaine de salles d’athlétisme disposant d’un anneau de 200 m. Certaines sont de niveau international (Miramas, Liévin, Aubière, Val-de-Reuil…) avec 6 couloirs et des virages relevés, ainsi qu’une piste de vitesse de 8 couloirs et les différents ateliers. D’autres sont de niveau national, (Lyon, Rennes, Nantes…), ou régional avec 4 ou 5 couloirs (Bordeaux, Nogent-sur-Marne…). De plus, diverses salles existent mais avec un anneau inférieur à 200 m, c’est notamment le cas à l’INSEP. Pour une salle couverte de niveau national, il faut compter environ 15 millions d’euros TTC et environ moitié moins pour un stade d’entraînement sans piste circulaire ni véritable tribune.
Taille et inclinaison des pistes
Le soubassement sur lequel est posé le revêtement des pistes, des pistes d’élan et des zones d’appel, doit être solide (par exemple en béton), ou, s’il s’agit d’une construction étagée (telle des lattes de bois ou des planches de contreplaqué fixées sur des poutrelles), ne comporter aucune partie qui puisse faire tremplin.
Lorsque les deux existent, la piste circulaire et la (ou les) piste(s) en ligne droite sont obligatoirement séparées. Pour la première, la longueur recommandée est de 200 m, avec une tolérance de 0 à 4 cm. Selon le niveau de classement, elle comprend entre 4 et 6 couloirs, avec une largeur idéale de 1 m (une mesure entre 0,90 et 1,1 m est tolérée). Quant à la piste en ligne droite, pour le sprint, elle doit être présente en priorité au centre du plateau et mesurer de 50 à 60 m suivant les critères de classement.
Sur les virages de l’anneau, la pente latérale à retenir est fonction de la valeur de mesure du rayon intérieur du virage : il est conseillé que cette dernière soit comprise entre 15 et 19 m, soit une pente respective de 10 à 15°.
Les caractéristiques techniques des pistes intérieures
Bien évidemment, comme pour les structures extérieures, la piste doit être en revêtement synthétique conforme à la norme NF EN 14877. Pour les salles d’athlétisme, le choix se porte très souvent sur les pistes préfabriquées et non coulées. Elles doivent présenter des qualités de résistance au feu afin de respecter la réglementation incendie propre à tout équipement recevant du public : le revêtement contient donc un mélange spécifique supplémentaire augmentant le retard au feu. Le coût d’un revêtement préfabriqué est compris entre 70 et 80 euros HT/m2, fourni et posé.
Concernant l’entretien, il suffit de nettoyer régulièrement la piste avec un détergent neutre, à l’image de ce qui est réalisé pour un sol de gymnase. Néanmoins, pour l’entretien en profondeur (environ tous les deux ans), il est conseillé de faire appel à une société spécialisée afin d’utiliser des machines de qualité, permettant notamment d’aspirer efficacement l’eau projetée (pour éviter les problèmes d’infiltration) ainsi que la poussière.
Les caractéristiques des aires de sauts et de lancer
Les pistes d'élan et les zones d'appel doivent être conformes à la définition des installations en plein air (voir le règlement de la Fédération Française d’Athlétisme). De plus, dans les limites des possibilités techniques, chaque piste d’élan doit avoir une élasticité uniforme sur toute sa longueur.
Les plateaux de lancer de poids (le seul lancer possible dans les salles d’athlétisme) doivent être fixes ou mobiles avec un butoir intégré et bien ancré au sol. La zone de chute est entourée à son extrémité et sur les deux cotés par une barrière de blocage surmontée d'un filet de protection dont la hauteur minimum recommandée est de 4 m.
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Photo: © Agence Chabanne Archi/Ingé