Les deux principales qualités d’un bâtiment modulaire, le coût abordable accompagné d’un délai de construction réduit, font qu’il est une solution très intéressante pour les collectivités. D’autant plus avec la volonté actuelle de développer les activités sportives et donc les infrastructures qui vont avec. Ce type de procédé permet également de répondre à une demande soudaine des associations suite à une forte progression du nombre de licenciés, comme a pu le connaître de nombreux clubs de football après la victoire de la France à la Coupe du Monde 2018 par exemple. De plus, comme beaucoup d’autres équipements sportifs, les vestiaires actuels sont souvent vétustes et il est nécessaire de les réhabiliter, qu’ils soient déjà en modulaire ou en construction traditionnelle. Autant de raisons pour s’intéresser à cette solution.
Des vestiaires modulaires de qualité
Durant plusieurs années, le bâtiment modulaire n’a pas eu une très bonne réputation : pour de nombreuses personnes, il était associé au bungalow de chantier synonyme de dépannage et n’était pas vu comme une solution solide et durable. Ce n’est plus du tout le cas désormais grâce, en partie, au respect de plusieurs normes. Par exemple, outre la norme de sécurité des Equipements Recevant du Public (ERP), la Réglementation Thermique 2012 s’applique désormais à la construction modulaire, notamment en limitant la consommation énergétique de façon plus exigeante. Par exemple, les structures ne sont plus équipées de bac acier mais de membrane en caoutchouc en toiture, évitant les fuites et améliorant la performance du bâtiment. Désormais, les vestiaires modulaires sont assujettis aux mêmes normes que les constructions traditionnelles.
Un gain de temps grâce au système préfabriqué
Comme tout projet, il est important de se poser les bonnes questions au préalable, concernant la taille souhaitée, les futurs utilisateurs, la volonté ou non d’obtenir un classement de la part d’une fédération sportive… Ce type de bâtiment est totalement personnalisable : en termes de forme, d’agencement intérieur, de couleurs ou encore de matériaux.
De manière générale,
le bâtiment est préfabriqué en usine. Cette technique de préfabrication fait justement gagner beaucoup de temps au chantier : pendant la fabrication en usine, le terrain peut être préparé, notamment en réalisant les fondations (par le constructeur du bâtiment ou par une autre société si le marché est en lot séparé, voire directement par la collectivité si elle le souhaite). Une fois le bâtiment terminé, il est mis en configuration finale en usine pour être pré-réceptionné par le client. Les modules sont ensuite assemblés sur site les uns contre les autres. Par ailleurs, le bâtiment étant préparé en usine, il n’y a donc pas de nuisances sonores ou de poussière pour les riverains habitant près du chantier. Les finitions sont réalisées sur place (menuiserie, plomberie, raccordements électriques, mise en place
d’équipements…). Avec ce type de procédé, la
gestion du chantier est simplifiée : le maître d’ouvrage est généralement en lien avec un seul interlocuteur, sans interface avec les différents corps de métiers et donc un risque de retard diminué.
La possibilité de faire évoluer le bâtiment ?
Autre avantage non négligeable : les constructions modulaires préfabriquées sont évolutives. C’est un aspect non négligeable, d’autant plus que les demandes d’extension sont de plus en plus nombreuses de la part des collectivités. La majorité des fabricants proposent des modules qui se montent et se démontent facilement. Il est ainsi possible de déplacer, agrandir, modifier une structure dans des délais optimisés en toute simplicité, en fonction de l’évolution des clubs. Attention toutefois si l’extension doit se faire en juxtaposant des modules : il est nécessaire d’avoir prévu des fondations supportant le poids d’un étage au préalable. Sinon, seule l’extension verticale est possible.
En termes de coût, il faut compter entre 1 000 et 1 400 euros HT/m2 contre près de 2 000 euros HT/m2 pour une construction traditionnelle.