Les bassins intérieurs sont sujets à l'évaporation de grands volumes d'eau qui, d'une part, peuvent générer des phénomènes importants de condensation pouvant provoquer une dégradation rapide des revêtements, des structures et des équipements, et d'autre part, peuvent engendrer une pollution de l’air intérieur par un climat trop humide ou/et trop chargé en chlore et d'oxydants. Le traitement de l'air a des conséquences sur le confort des usagers et du personnel afin de maintenir des conditions de fréquentation optimales : une température de 27 à 28 °C et une hygrométrie de 60 à 70 % d’humidité relative.
Des équipements sur mesure pour couvrir l’ensemble des besoins toute l’année
En amont, il est important de bien réfléchir au système le plus adapté pour couvrir l'ensemble des besoins à traiter, quelle que soit la période de l’année et la fréquentation instantanée, sans surconsommer ni surinvestir. Il faut donc se poser les bonnes questions : quels types de bassins doit-on traiter (surfaces, fréquentations, activités pratiquées, températures de l’air et de l’eau souhaitées, plages d’ouverture…) ? Quelle est la quantité d’air neuf hygiénique à garantir ? Quel est le taux de brassage minimum nécessaire afin limiter les risques de zones « mortes » et bénéficier d’une bonne homogénéité de l’air dans le hall bassins ? Quels sont les déperditions statiques du hall bassins qu’il faudra couvrir pour maintenir une température idéale, même au plus fort de l’hiver ?
Modulation d'air neuf avec récupération d'énergie (MAN)
Historiquement, les systèmes de traitement d'air et de déshumidification pour les piscines étaient en tout air neuf (TAN) : aucun air repris n'était recyclé ce qui était très énergivore et ne pouvait garantir un niveau de confort satisfaisant. Ce type de système est obsolète, mais il y a encore 10 à 15 % des piscines publiques françaises qui restent équipées de cette technologie dépassée. Désormais, les systèmes de traitement d'air double flux sont privilégiées. On parle alors de systèmes de traitement d’air et de déshumidification par modulation d’air neuf (MAN) avec récupération d'énergie. Pour faire simple, pour les déshumidificateurs par modulation d’air neuf, le transfert de calories entre l’air extrait, chaud et humide, et l’air neuf, froid et sec, peut être réalisé via différents types de récupérateur d’énergie sur l’air : les échangeurs à batteries à eau glycolée (batteries constituées de tubes en cuivre et d'ailettes en aluminium reliés par un circuit de tuyauteries), les échangeurs à caloducs (enceinte hermétiquement scellée, contenant un fluide frigorigène), les échangeurs à plaques (deux couloirs où l'air chaud et humide croise l'air froid et sec) et les échangeurs rotatifs (roue avec des alvéoles qui captent l'air chaud et le transfèrent vers l'air froid).
Les systèmes thermodynamiques (THERMO)
Depuis plusieurs années, pour les centres aquatiques disposant de grandes surfaces de plans d’eau, les systèmes de traitement d'air thermodynamiques sont souvent retenus pour leur efficacité énergétique et le confort qu’ils peuvent apporter aux occupants toute l’année, y compris en période estivale. Quel que soit le type de procédé de déshumidification thermodynamique choisi, celui-ci sera toujours associé à une modulation d’air neuf qui fera le complément de déshumidification nécessaire et qui assurera l’apport d’air neuf hygiénique pour les occupants et le bâtiment.
Mise en place et entretien
Généralement, les fournisseurs se chargent toujours de la mise en service et de la mise en main de leurs systèmes afin de garantir leur bon fonctionnement et une exploitation optimale par les techniciens de maintenance. De plus, elles proposent aux collectivités ou aux exploitants privés des prestations de services d’accompagnement et de suivi de leurs systèmes (ex : audits réguliers, idéalement une fois par an ; assistance technique à distance…) afin de maintenir un haut niveau de performance énergétique pour réduire les coûts d’exploitation et garantir la meilleure qualité d’air possible pour les occupants et pour le bâtiment. Enfin, elles proposent aussi des outils de contrôle et de gestion à distance de leurs systèmes.
Concernant l'entretien, différentes vérifications régulières sont nécessaires : l’état des filtres par un contrôle visuel mensuel et un changement deux à trois fois par an, les sondes d'humidité et les sondes de température doivent être contrôlées une fois par an et un nettoyage des caissons de la centrale de traitement d’air du système est à effectuer au moins une fois par an.