Il y a des espaces urbains, très prisés quand le thermomètre monte en température, où le rire des enfants fait constamment écho aux clapotis et aux ruissellements de l’eau. Ce sont les aires de jeux aquatiques. Nul besoin de chercher un peu de fraîcheur dans les fontaines publiques ou de se cacher à l’ombre des arbres, les jeux d’eau permettent à tous de se protéger des fortes chaleurs, de se rencontrer, de s’amuser...
L’avantage des aires de jeux aquatiques est qu’elles ne possèdent pas de retenues d’eau (moins de 150 mm), donc aucun risque de noyade n’est à redouter. Ainsi, elles ne requièrent pas de surveillance physique particulière, ce qui n’est pas le cas des espaces de baignade et des pataugeoires. En outre, l’état sanitaire doit également être surveillé pour assurer une sécurité optimale. De manière volontaire ou involontaire, l’eau utilisée dans les jeux d’eau est susceptible d’être bue par les enfants. Pour cette raison, l’eau de pluie, impropre à la consommation, est exclue. Deux modes de gestion s’offrent aux maîtres d’ouvrage : une gestion en eau brute ou en eau recyclée. Dans les deux cas, l’eau est récupérée, filtrée et traitée sur le même principe qu’une piscine : filtration, lampe UV, chloration…
La première des opérations est l’excavation du site, qu’il soit intégré dans un parc urbain, à proximité d’une zone de loisirs, ou situé en isolé. Le fond de fouille est occupé par une coulée de béton surmontée d’un réseau de plomberie et de raccordement électrique. Pour assurer le retour de l’eau projetée dans les canalisations souterraines, une zone d’aspersion transitoire (2 m de large), assimilée à une zone tampon, peut être mise en place. Une fois les équipements de jeu hors-sol fixés et reliés aux différents réseaux, des drains en nombre suffisant sont installés pour favoriser l’évacuation des eaux de surface. Après remblayage, le revêtement au sol est posé.
Si le mandataire opte pour une récupération des eaux, les drains peuvent être raccordés à un cuvelage enterré, installé à proximité de l’aire de jeux, pour arroser, par exemple, un espace vert attenant.
La maintenance se réduit à son strict minimum. Pour un système alimenté en eau brute, une visite hebdomadaire permet de nettoyer les drains et d’assurer le bon état des pièces mobiles. Si besoin, les buses, généralement entièrement démontables à l’aide d’un outillage spécifique, peuvent également être nettoyées pour éviter au maximum tous les problèmes de maintenance, indépendamment de leurs origines (eau calcaire, chewing-gum, débris végétaux…). D’autre part, les circuits fermés sont soumis aux mêmes exigences que les piscines (normes NF EN ISO 9308, 6222, 8467, 9963, 7393, 12780, T90-421, T90-008), nécessitant une lecture quotidienne (toutes les trois heures d’utilisation) et une analyse régulière de l’eau par un laboratoire indépendant. Par ailleurs, l’hivernage est conseillé dans les zones où le gel est fréquent. Pour ce faire, les conduites doivent être purgées en fin d’automne. En finition, un décapage au nettoyeur haute pression permet d’éliminer les mousses et les dépôts éventuels.