À l'heure où près d'un Français sur deux déclare que le changement climatique aura un impact sur le choix de son lieu de vie*, l'Observatoire national du Cadre de Vie (ONCV) a décidé de réaliser un rapport pour aider les élus à préserver et améliorer le cadre de vie dans leurs territoires. 

 

Lancé en septembre 2019 par l'Ordre des géomètres-experts aux côtés de l'Union nationale des aménageurs, la Fédération des SCoT, l’association française interprofessionnelle des écologues, l’Office français de la biodiversité, le Pôle habitat de la FFB, l’Office professionnel de qualification des urbanistes, l’Alliance HQE-GBC et l’Union Nationale des Entreprises du Paysage, l'Observatoire national du Cadre de Vie (ONCV) a pour mission de fédérer les acteurs du secteur pour mieux comprendre et répondre aux besoins des Français. 

 

L'ONCV rappelle tout d'abord qu'il définit le cadre de vie comme "une notion multidimensionnelle, qui englobe le milieu physique et humain dans lequel évoluent les individus. Le cadre de vie comprend l'environnement naturel et bâti, traitant des questions telles que le logement, l'emploi, la mobilité, la biodiversité, l'accès aux services, aux loisirs, à la nature, ainsi que des aspects immatériels tels que l'environnement social, économique, culturel et politique qui façonnent les expériences et les modes de vie".  

 

La qualité du cadre de vie se rapporte à la façon dont les besoins et attentes, exprimés ou non, de l’individu ou du groupe d’individus, sont satisfaits pour contribuer à leur bien-être. Ces besoins et attentes sont pour partie partagés au sein de la société (besoins physiologiques, santé, sociabilité, sécurité, absence de nuisances…) et ne sont généralement pas substituables entre eux. 

 

 

Selon les résultats du baromètre ONCV, si la qualité du logement, le calme et la sécurité représentent les 3 critères les plus importants en matière de cadre de vie, la présence de la nature reste un critère prépondérant pour 42 % des répondants, devant la proximité des services, des transports et du travail. L’importance de ce critère, si elle ne diffère pas selon le sexe, augmente avec l’âge, atteignant ainsi 50 % chez les personnes âgées de 50 à 64 ans.  

 

Les disparités mises en lumière par le baromètre ONCV concernant l'importance accordée à la présence de la nature selon que les individus résident en zone urbaine dense ou en milieu rural reflètent ce que les sociologues et les écologues appellent « l’extinction de l’expérience de nature ». Il semble ainsi que les populations les plus en contact avec de larges espaces de nature lui accordent une priorité plus haute dans leur cadre de vie. 

 

La biophilie exprime l'inclinaison naturelle des êtres humains à se sentir attirés par la nature et les autres êtres vivants. Elle souligne également que les contacts fréquents avec la nature favorisent le bien-être physique, mental et émotionnel des individus. 

Voici quelques solutions développées dans le rapport :

 

 

- Recréer les cycles naturels de l'eau : désimperméabiliser les sols (trottoirs, cours d'école, parkings), protéger les milieux humides, réouvrir les petites rivières urbaines et gérer les eaux pluviales à la source sont autant d'actions susceptibles de restaurer les cycles de l'eau. Si ces aspects sont de plus en plus intégrés à la conception des nouveaux projets, il reste à les appliquer aux tissus urbains plus anciens qui constituent l’immense majorité des espaces urbains. 

 

- Gérer de façon écologique les espaces non bâtis : L’absence d’utilisation de produits phytosanitaires, l’optimisation de l’arrosage des plantes, la mise en place de couvert végétal, la stratification végétale, la gestion différenciée, la présence de bois morts, sont autant de possibilités qui permettent d'améliorer la fonctionnalité écologique des espaces non bâtis et ainsi les services rendus en milieu urbain.

- Agir en faveur des continuités écologiques : Ces actions, qui incluent la reconnexion des berges, des abords d’infrastructures et des espaces verts urbain favorisent le déplacement des espèces, améliorent la qualité du cadre de vie et renforcent les interactions entre milieux urbains et ruraux. Là où la destruction, la segmentation et l'artificialisation des milieux naturels représentent la première cause d'érosion de la biodiversité, selon l'Office National de la Biodiversité.

 

Les autres axes du rapport concernent les éléments de perception du cadre de vie, les mobilités grâce à l'urbanisme des courtes distances, la qualité des formes urbaines et densité et l'optimisation de la gouvernance en matière de planification territoriale.

 

Pour consulter le rapport en entier : cliquez ici ! 

Retrouvez notre synthèse dans notre dernier numéro des Cahiers du tourisme et du fleurissement n°125 !