La piste mesure 1 à 1,5 m de large pour 14 m de long, de telle sorte que chaque tireur, étant placé à 2 m de la ligne médiane, ait à sa disposition une longueur totale de 5 m. Pour permettre aux utilisateurs (escrimeurs) de se déplacer et d’accéder à leurs pistes sans risque, il est indispensable de prévoir au moins un couloir de circulation (d’au moins 1,5 mètre) situé à l’une ou aux deux extrémités des pistes. La piste et ses prolongements sont, à l’épée et au fleuret, entièrement recouverts de métal, de treillis métallique ou d’une matière à base métallique, afin d’obtenir la neutralisation des coups à terre. Au sabre, le revêtement ne nécessite pas forcément de pistes métalliques. La piste, posée sur le sol ou incorporée à celui-ci, est constituée d’une tôle perforée en aluminium (ou en inox) fin de 2 à 3 mm d’épaisseur, permettant la conductibilité du courant électrique. Ces plaques sont vissées et collées sur un support (sur tout le pourtour de la plaque). Pour les salles spécialisées, il est souhaitable d’utiliser les pistes incorporées dans le sol.

De manière générale, en dehors des pistes, le reste du sol peut être un revêtement classique utilisé pour les sports de salle, hormis le parquet car il est trop glissant. Par ailleurs, il existe également une autre option pour les pistes : des moquettes métallisées spécifiques de la même dimension d’une piste. Elles sont notamment faciles à transporter et à stocker. C’est la solution la plus utilisée lors des compétitions, qui ont souvent lieu dans des grands gymnases multisports (voire des palais des congrès) afin de pouvoir accueillir une trentaine de pistes.

 

L’installation électrique de la piste peut être : soit au sol en étant intégré dès la construction des fondations ou intégrée dans des goulottes ou des fourreaux, soit aériennes, en étant positionnée dans le faux-plafond ou la charpente. L’objectif est de ne pas créer d’obstacle entre les utilisateurs de l’espace d’évolution (escrimeurs et encadrement), avec des câbles posés au sol ou aériens (en respectant une hauteur sous plafonds d’au moins 5 m). Les boîtiers terminaux, suivant la configuration des locaux, devront être accessibles pour effectuer entretien, contrôle et réparations éventuelles. 

 

Les appareils de contrôle et de signalisation des touches fonctionnent avec une tension électrique de 12 volts. Chaque piste doit être équipée de 3 répétiteurs situés en milieu de piste (en hauteur) et de part et d’autre des bouts de piste (sur le mur), fixés à une hauteur d’environ 2 m minimum. Pour les salles spécialisées, équipées en permanence, les appareils de signalisation peuvent être avantageusement remplacés par des circuits imprimés (une carte électronique de gestion par piste) ou un tableau électrique distribuant individuellement chaque piste. Les appareils peuvent être équipés du système d’affichage du score et du temps.

 

De manière générale, l’escrimeur sollicite énormément son acuité visuelle, tant pour observer son adversaire que pour arbitrer un combat. Il est donc impératif, pour le confort des protagonistes, d’éviter tous reflets, éblouissements et contre-jours venant perturber cette capacité d’observation. Ainsi, afin de filtrer et d’atténuer la lumière naturelle, une protection solaire doit être envisagée : volets, stores, rideaux, toitures ou orientation du bâtiment avec des puits de lumières adaptés dès lors que l’aménagement de baies vitrées est envisagé. De plus, L’éclairage artificiel direct est à éviter afin de limiter ainsi l’effet d’éblouissement des escrimeurs. En termes de puissance, il convient d’installer un système d'éclairage entre 200 et 500 lux.

 

Comme tout équipement sportif, le coût d’une salle d’escrime dépend de sa taille et des différents espaces qu’elle comprend. De manière globale, il faut compter entre 1 500 et 2 000 euros TTC/m² pour un projet neuf et entre 400 et 700 euros TTC/m² pour une rénovation. Dans le cadre d’une construction, le coût moyen des équipements spécifiques à l’escrime représente entre 15 et 20 % du coût global d’un projet.