Pourquoi tant de potelets en ville ? Rien que dans la Capitale, on en compte plus de 350 000 disséminés au niveau des intersections, des sorties d’école et des zones 30. A Bordeaux, environ 50 000 potelets sont répertoriés ; le double dans la Cité Phocéenne. Plusieurs raisons motivent les services municipaux à installer des potelets.
POURQUOI DES POTELETS ?
Tout d’abord, ces équipements sont utilisés pour empêcher le stationnement anarchique (le cauchemar des PMR !). Qu’ils soient positionnés en alignement, séparés généralement de 1 à 2,5 m, ou en alternance avec des barrières, les potelets définissent une limite physique entre la circulation piétonne et automobile. Pour autant, le problème n’est pas résolu. Beaucoup d’automobilistes ont l’impression qu’en l’absence de potelets, ils ont le droit de se garer sur les trottoirs. Pour contrer l’incivilité des automobilistes, cela conduit parfois à la mise en place d’une ‘forêt’ de potelets dans l’espace public. L’effet inverse est aussi redouté : les alignements de potelets agissent comme des glissières d’autoroute et incitent les automobilistes à accélérer. De leur côté, les piétons et les cyclistes redoutent une éventuelle chute sur ces équipements. Il arrive même que certains potelets soient installés sur des trottoirs d’à peine 60 cm de large, ce qui est contraire à l’arrêté de 2007, qui précise qu’un fauteuil roulant, de 0,8 à 1,3 m de large, doit pouvoir passer sans difficulté. Mais s’il est absent, les voitures vont rendre le cheminement piéton impossible. Alors que faire ? Avec la loi Handicap effective depuis le 1er janvier 2015, des secteurs en cours d’aménagement ou à aménager doivent revoir leur schéma d’implantation des potelets, et plus généralement, des trottoirs. C’est pourquoi, les fabricants proposent aujourd’hui des potelets moins encombrants, mais toujours dissuasifs, avec un design effilé, parfois ajouré ou un surfaçage plus contemporain (thermolaquage, brossage…). A condition de bien les intégrer en ville dans le respect des normes et du bons sens architectural.
DIMENSIONS A RESPECTER
Le diamètre moyen d’un potelet se situe entre 60 et 120 mm, pour une hauteur de 900 mm. Les dimensions des potelets sont aujourd’hui déterminées par l’arrêté du 18 septembre 2012, mais les potelets implantés avant cette date peuvent encore rester debout ! En clair, la hauteur d’un potelet ne peut être inférieure à 50 cm. Dans ce cas, il s’agit d’une borne. Par ailleurs, s’il possède une hauteur de 50 cm, son diamètre ne peut être inférieur à 28 cm. Par contre, s’il dépasse les 50 cm, le diamètre minimal de la base diminue à mesure que sa hauteur augmente (cf. schéma). Par exemple, un potelet de 60 cm de haut, doit avoir une largeur ou un diamètre de 21 cm, alors qu’un potelet de 90 cm correspond à un diamètre de 7 cm. Des resserrements ou évidements sont acceptés au-dessus de 50 cm de hauteur s’ils ne viennent pas diminuer la largeur minimale imposée par l’abaque de 2012. Dans le cas contraire, un contraste visuel spécifique doit être réalisé au niveau de sa partie sommitale, sur une hauteur d’au moins 10 cm, afin de veiller à la sécurité des déplacements des personnes malvoyantes. Le cas le plus courant est le potelet boule. Pour les autres cas, la hauteur du contraste peut être réduite.