Aujourd’hui, malgré
l’utilisation de graminées de plus en plus résistantes au manque d’eau et à
la chaleur, chaque euro investi dans un système d’arrosage automatique augmente
considérablement les chances de survie du gazon dans les jardins de vos
clients. Encore faut-il bien l’installer et le programmer. Et l’une des étapes
clés est l’implantation des asperseurs, dont voici les règles à suivre.
PRESSION ET DEBIT
Sur le réseau, la première caractéristique à connaître est le débit (exprimé en m3/h), qui détermine la section des conduites, le type d’asperseurs à utiliser et la pression nécessaire. Par exemple, un débit mesuré à 3 m3/h avec un réseau de 3 bars. Seulement voilà, les pertes de charge au niveau des électrovannes et le frottement de l’eau dans les canalisations, dus à la longueur des sections et à la présence de coudes, font perdre, à titre d’exemple toujours, 300 à 400 grammes de pression. La pression du réseau passe ainsi de 3 à 2,5 bars. D’où le choix de buses adaptées, correspondant à la pression exercée, en l’occurrence, dans le cas présent : 2,5 bars. Pour rappel, les asperseurs escamotables à turbine se distinguent par une pression comprise entre 2,5 et 4 bars (arroseurs d’1/2 et 3⁄4 de pouce) et entre 5,5 et 8 bars (arroseurs d’1 pouce). Le type d’arroseur détermine aussi le nombre d’électrovannes. En reprenant l’exemple précédent, si chaque arroseur consomme en moyenne 500 L/h, soit 0,5 m3/h, il faudra : 3/0,5 = 6 arroseurs. Chaque électrovanne alimente donc 6 arroseurs. Si le nombre nécessaire d’asperseurs est supérieur à 6, il faudra augmenter le nombre d’électrovannes en conséquence. Surtout, ne pas mélanger les dispositifs d’arrosage et les types d’arroseurs, car les pluviométries sont différentes (exemple : 30 à 50 mm/h pour une tuyère, contre 10 à 20 mm/h pour un asperseur), excepté en présence d’un réseau supplémentaire et indépendant. Côté canalisations, ne pas excéder une vitesse d’eau supérieure à 1,5 m/s, au risque d’être confronté à des coups de bélier.
RECOUPEMENT
En cohérence avec l’étude d’arrosage, le paramètre suivant à prendre en compte est la portée. Dépendante de la pression, elle est essentielle pour trianguler les asperseurs selon la configuration du terrain. En général, les arroseurs 1⁄2’’ possèdent une portée de 7 à 8 m, alors que les dispositifs 3⁄4’’ ont une portée de 10 à 12 m. Dans tous les cas de figure, le recoupement des asperseurs doit être optimal, car la courbe pluviométrique d’un asperseur est toujours descendante depuis la buse jusqu’à la portée maximale du jet. Pour une répartition pluviométrique maximale, le coefficient d’uniformité de l’asperseur, qui correspond au ratio des zones sèches sur les zones humides, doit être supérieur à 90 %. Plus le CU est élevé, plus l’apport d’eau est homogène !
POSE DES ARROSEURS
• Asperseurs de petites portées, avec raccordement 1⁄2 et 3⁄4’’ : ils doivent être raccordés aux canalisations par des montages déportés, autorisant notamment le passage d’engins à la surface du terrain, avec un tube spécial déport ou deux coudes sous l’asperseur.
• Asperseurs de grandes portées, avec raccordement 1, 1 1⁄4 et 1 1⁄2’’ : ils doivent être raccordés aux canalisations par des montages articulés en PVC de 10 bars, à joint torique en 3 ou 5 coudes.
Dans tous les cas, après travaux, il convient de vérifier que tous les asperseurs ne dépassent pas le niveau du sol fini. Le réglage sectoriel des asperseurs, leur écartement, la portée... doivent aussi être contrôlés. Bien installés, les asperseurs délivrent correctement au gazon la ressource essentielle à toute vie : l’eau. Car sans eau, pas de gazon... et pas de jardin !
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