Le gazon naturel renforcé (comme par exemple la technologie Grassmaster) est devenu la surface de référence pour de nombreux stades accueillant des matchs d’équipes professionnelles, principalement les terrains de football. Toutefois, de plus en plus de clubs et de collectivités sont intéressés afin d’augmenter les heures d’utilisation et ainsi mutualiser un terrain pour deux équipes (football et rugby généralement). Les sociétés spécialisées effectuent un important travail de pédagogie concernant l’entretien car celui-ci doit être réalisé de manière rigoureuse et professionnelle afin que le terrain garde ses propriétés techniques.

 

L’une des premières questions à se poser pour une collectivité est de savoir si elle compte entretenir en régie son gazon naturel renforcé ou si elle préfère l’externaliser. A partir du moment où le maître d’ouvrage dispose des moyens nécessaires (personnel et financier), il est tout à fait possible d’effectuer cet entretien en régie. En termes de coût, alors que l’entretien d’un terrain d’honneur en naturel coûte environ 30 000 euros HT/an, il faut compter entre 60 000 et 80 000 euros HT pour un gazon naturel renforcé de niveau national et entre 100 000 et 200 000 euros HT pour les terrains de clubs professionnels de très haut niveau.

Par ailleurs, l’un des points clés pour obtenir une pelouse naturelle renforcée de qualité, et qui peut guider dans le choix d’externaliser l’entretien, est de pouvoir compter sur un technicien au quotidien pour surveiller le gazon.

 

La plupart des gazons naturels renforcés disposent d’un système de luminothérapie pour augmenter la pousse du gazon. Ainsi, la fertilisation est plus fréquente et beaucoup plus fractionnée car ce sont des terrains qui se lessivent très rapidement. Il faut donc privilégier des petites quantités avec des engrais à libération contrôlée. En règle générale, il faut compter environ 1,5 unitée par jour. Par exemple, cela représente 500 unités d’azote par an contre 250 à 300 pour un terrain naturel classique.  

 

Cette gestion plus fractionnée de la fertilisation entraîne une petite hausse des tontes. En effet, il faut compter 10 à 15 % de tontes en plus qu’avec un terrain classique. Selon l’impact visuel souhaité, il est plutôt conseillé d’opter pour des tondeuses à conducteur marchand (comme celles proposées par les sociétés Allett  Etesia, Husqvarna, Stihl...) car elles possèdent un rouleau arrière et pas de roues et cela compactera moins le terrain. Toutefois, les tondeuses triplex peuvent également être utilisées sans problème. La fréquence de tonte dépend de la période et du niveau de jeu pratiqué sur le terrain. Par exemple, sur certaines pelouses de Ligue 1, les tondeuses sont utilisées quotidiennement en période de pousse.

 

Le substrat hybride possédant moins de 2 % de matière organique, il est nécessaire de défeutrer beaucoup plus souvent car la matière organique ne peut pas se dégrader dans le sol. Selon les terrains et la période, il faut défeutrer tous les mois, voire tous les 15 jours (en période de végétation active), sinon le terrain se bouche, l’eau ne descend pas jusqu’aux racines et les nutriments ne peuvent plus être assimilés. Afin de ne pas abîmer le gazon, il faut privilégier un défeutreur à herse. 

De même, la structure d’un gazon naturel renforcé ayant tendance à être dure, il est essentiel d’aérer et décompacter la surface très régulièrement, environ 10 à 12 fois an (toutes les trois semaines en période de pousse). Quel que soit le système, il est essentiel de ne pas enfouir les fibres afin que celles-ci soient toujours en contact avec le joueur. C’est pourquoi, les aérations à lames sont interdites.

Plusieurs sociétés spécialisées dans l'entretien proposent le matériel adéquate, comme Hydraparts, Noblat ou encore  Wiedenmann 

 

Afin de garder un terrain hybride de qualité, il est essentiel d’effectuer une opération de rénovation d’intersaison afin d’éliminer 100 % du feutre. Elle consiste à enlever le substrat végétal sur environ 1 cm puis de sabler et ressemer afin de redémarrer la saison avec une pelouse de qualité. Dans certains cas, cette opération n’est réalisée que tous les deux ans et l’hiver de la seconde année est alors très compliqué à gérer, avec notamment une pelouse qui devient très glissante provoquant d’importants problèmes d’appuis pour les joueurs.

 

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