Au quotidien, chaque responsable de
centre aquatique réfléchit avec son équipe pour trouver les meilleurs axes de développement afin d'augmenter les recettes de son établissement et ainsi, par la même occasion, réduire le déficit, une situation quasi systématique sur les quelques 4 000 piscines françaises.
Les équipements innovants
L'augmentation des recettes peut passer par proposer des équipements et services innovants, pour des investissements acceptables. Par exemple, c'est le cas de la piscine de Cesson Sévigné, dirigé par Serge Lucas : après avoir investi dans une cabine d'halothérapie (grotte de sel) en 2016, rentabilisée en un an, il a décidé de construire un sanarium avec l'aide des agents de la collectivité. D'un coût de 30 000 euros HT, ce mix entre le sauna et le hammam devrait attirer une nouvelle clientèle, tout en étant amorti en 8 mois.
Le suivi des consommations
Réduire le déficit passe aussi par réaliser des économies, notamment concernant les consommations énergétiques, un poste très important pour un centre aquatique. La piscine Conterie à Chartres de Bretagne a notamment installé, par ses propres moyens, des variateurs de pompes et des programmations spécifiques. Avec ce système, l'établissement est arrivé à économiser 200 000 kWh/an par rapport à 2015. En comptant également la diminution de la consommation d'eau (2 000 m3), grâce à un nouveau système de filtration, les économies représentent plus 50 000 euros/an.
Quantifier les mises à disposition
Une piscine publique accueille de nombreux usagers, notamment les clubs et les scolaires, dont les heures d'utilisation ne sont pas facturées. Ces mises à disposition représentent un coût important pour le gestionnaire qui est trop rarement valorisé. De nombreux responsables de centres aquatiques conseillent donc d'inciter les élus de la collectivité à quantifier ces mises à disposition afin d'obtenir des écritures comptables différentes.
Voici quelques exemples permettant à ces deux centres aquatiques d'optimiser leur gestion. A titre d'exemple, le déficit de la piscine Conterie à Chartres de Bretagne est de 63 000 euros par an et celui de Cesson Sévigné est inférieur à 100 000 euros par an.