Un pulvérisateur est une mécanique complexe: le gestionnaire de terrain doit réfléchir à deux fois et faire preuve de réflexion lorsqu’il s’agit de calculer les doses d’application. Il en va de la réussite du traitement à effectuer, du respect de l’environnement et de la protection de l’applicateur.
Contrôle obligatoire
En conformité avec la directive 2009/128/CE du 21/09/2009 et la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques de décembre 2006, les pulvérisateurs automoteurs, traînés ou portés, dont la largeur de rampe est supérieure à 3 m, doivent être contrôlés tous les 5 ans. Seuls des organismes agréés par l’Etat sont habilités à délivrer le certificat de contrôle. Le contrôle est à la charge du propriétaire. A noter : si le contrôle s’avère négatif, un délai de 4 mois est accordé pour assurer les réparations du matériel et le soumettre à un nouveau contrôle. Pour éviter cette situation, il suffit de rincer régulièrement la cuve après chaque application, de contrôler les filtres régulièrement, de vérifier le niveau d’huile pour les pompes pistons-membranes…
Tous les pulvérisateurs, peu importe leur application, sont soumis à la norme EN 907. Elle encadre les obligations des constructeurs à fournir des matériels ayant un usage de pulvérisation. Par exemple, elle impose la présence d’un réservoir lave mains, d’une cuve de rinçage, de filtres de remplissage… Petite précision concernant les filtres. En général, le maillage est donné en µg (1/1 000e de millimètre), et plus la valeur est petite, plus la filtration est fine. Mais si les unités sont anglo-saxonnes, c’est-à-dire en ‘mesh’, plus le chiffre est petit, plus la filtration est importante.
Sélection des buses
Le choix des buses se réalise en prenant en compte plusieurs critères : le volume à appliquer par hectare, la vitesse d’avancement, les conditions météorologiques et la pression d’utilisation.
Différents types de buse sont à la disposition des gestionnaires de terrains : les buses à fente calibrée, polyvalentes et adaptables sur tous les terrains, les buses à jet plat et miroir pour une projection d’herbicide en éventail sur de grandes largeurs, sans oublier les buses à jet conique et à turbulences, dont le brouillard fin et pénétrant est particulièrement recommandé pour une application fongique et insecticide. Un code couleur (norme ISO) détermine le débit et l’angle de dispersion. L’essentiel étant de réaliser une pulvérisation homogène. Pour cela, la pulvérisation doit être la plus fine possible, surtout pour un traitement fongique, afin d’atteindre toute la surface du gazon, y compris à la base de la zone de tallage.
Sur la rampe de pulvérisation, la hauteur des buses doit être contrôlée et rééquilibrée si nécessaire. Tout dépend de la distance d’écartement entre les buses. Par exemple, pour un écartement moyen de 50 cm et un angle d’action de 110°, la hauteur de la rampe contenant les buses doit se tenir à 50-60 cm du sol.