Ce qui plaît aux jeunes : le libre accès des aires de SWO, 24 h/24 et 7 j/7. Les gérants de salles de musculation traditionnelles, qui imposent également un forfait mensuel plus ou moins onéreux, peuvent-ils en dire autant ? Autre signe majeur de cet engouement : la progression des ventes chez les fabricants, tels que Pro Urba. Une aire de SWO est le terrain de jeu des sportifs aguerris, mais les débutants sont les bienvenus (et puis tous les grands sportifs ont été débutants à un moment ou à un autre !). Cette discipline s’adresse à tous, hommes et femmes, ados, adultes et séniors, débutants à élites, personnes valides ou à mobilité réduite… Les pratiquants recherchent aujourd’hui la liberté et la retrouvent dans l’entraînement outdoor. Unis dans l’effort, les profils de mélangent : les jeunes se mêlent aux adultes, les athlètes valides et porteurs de handicaps s’entraînent côte à côte. Les valeurs de partage et d’entraide sont omniprésentes ainsi qu’une forte dynamique de groupe, une détermination commune, une véritable solidarité liant des sportifs issus de tous les milieux sociaux, culturels et de tous âges. Le SWO amène ces athlètes de tous niveaux à se dépasser et beaucoup s’entraînent malgré la pluie, le vent, le froid... Ils apprennent ainsi à se connaître, à tester leur volonté, à développer leur sens de l’effort, avec rigueur et beaucoup de respect.
QUELS EQUIPEMENTS ?
Une aire de SWO est ponctuée d’agrès en tout genre : barres parallèles, barres fixes de 2 m de large, barres de push-ups (hautes de quelques dizaines de centimètres), planche romaine... Mais il faut rester simple. Les équipements sont souvent exploités par des associations sportives spécialisées en la matière. Ils servent même de ‘canalisateurs’ dans certaines zones urbaines où les jeunes ont tendance à zoner. Toutefois, pour que la pratique réponde au besoin collectif, il est important d’aménager tout autour des équipements plus accessibles aux différents niveaux de pratique et de condition physique. Question emplacement, rien n’est déterminé. Cependant, la proximité d’un complexe sportif est l’idéal afin de faciliter l’accès pour les clubs, associations, et regrouper ainsi l’offre sportive proposée par les collectivités. L’emplacement doit être visible de tous pour mettre en valeur les pratiquants (...) Les associations peuvent ainsi en bénéficier de même que les clubs, et ce, gratuitement et en permanence. Les horaires de disponibilité des équipements sont par ailleurs adaptés à tous et toutes et ne nécessitent aucun encadrement.
UNE NORME INCOMPLETE
La norme NF EN 16 630 est à respecter. Toutefois, la norme serait, incomplète. En effet, en l’absence de norme spécifique SWO, les fabricants utilisent la norme NF EN 16 630 (concernant les modules de Fitness d’extérieur en accès libre). Si de nombreux paragraphes de la norme NF EN 16 630 (fitness d’extérieurs) sont employables et suffisants, il n’en est pas de même pour au moins deux points, qui nécessitent, d’après certains fabricants, un référentiel spécifique : il s’agit des types de sol amortissants, en fonction de la hauteur de chute libre autorisée, et de la solidité des structures et des assemblages. En effet, la pratique de figures dites ‘dynamiques’ implique des risques de chutes plus sévères et des sollicitations spécifiques dynamiques et de fatigue des équipements et des assemblages.
Si la réglementation est encore incomplète, les collectivités sont au moins sûres d’une chose : la discipline est en vogue et plait à toute une génération de jeunes sportifs.