La filtration sur perlite (roche volcanique inerte, expansée thermiquement et concassée) permet d’obtenir une excellente
qualité d’eau en filtrant des particules jusqu’à un micron, à une faible vitesse de filtration (3 m/h contre environ 20 m/h pour une filtration sable ou bille de verres) et sur une
grande surface de filtration qui favorisent une meilleure qualité d’eau. De plus, cette grande finesse de filtration évite l’utilisation de floculant servant à améliorer le rendement du filtre.
Moins de place dans les locaux techniques
En comparant avec une surface de filtration équivalente, cette technologie à base de perlite demande une emprise au sol deux à trois fois moins importante dans les locaux techniques. C’est donc une solution adaptée dans le cadre d’une réhabilitation nécessitant le remplacement du système de filtration, tout en ayant une place restreinte. Le plus gros filtre, capable de traiter des débits de filtration de 516 m3/h, mesure 1,57 m de diamètre pour une hauteur totale, dégagement compris, de 2,90 m. Cette économie de surface permet de réduire les coûts de construction, dans le cadre d’un projet neuf ou d’une rénovation et de rendre réalisables certains projets complexes.
Présentation de la structure
Les éléments filtrants sont des capillaires se composant de spirales en acier inoxydable qui sont fixées à l’aide d’un treillis en matériaux résistants qui forment un support pour la perlite. La forme capillaire permet d’obtenir une grande densité et explique pourquoi le filtre prend si peu de place. Toutes les cuves de filtre sont dotées d’un revêtement sous brevet « flexsol 3000 ». Il protège de la corrosion toutes les surfaces revêtues et permet ainsi une longévité maximale du produit. Bien que ne devant pas être ouverte, un verrin hydraulique permet de soulever le couvercle du filtre a une personne seule. Grace à un système d’aspiration automatique, la perlite est introduite dans le filtre sans dégagement de poussière. En fonction du type de bassin, le changement de perlite s’effectue environ tous les mois, à raison de 29 kg/recharge pour un bassin traditionnel filtré à 250 m3/h et dure une trentaine de minutes. Le principe est simple : le filtre est vidangé directement aux eaux usées, puis rincé, avant de charger la perlite neuve.
Le nettoyage quotidien
Le nettoyage du filtre se fait automatiquement tous les jours à l’heure programmée par le gestionnaire. Cette opération appelée « Bump » dure une quinzaine de minutes : au sein du filtre, le média filtrant ainsi que les impuretés filtrées sont « secoués » par un mouvement mécanique. Ce mécanisme est utilisé pour régénérer régulièrement le média filtrant et disposer d’une nouvelle surface de filtration optimale. En termes de fonctionnement, sans que ne soient introduits, ni eau ni air, le plateau supportant les capillaires subit 10 cycles de montée/descente via une chambre à air, entraînant ainsi le décrochage de la perlite... Ce procédé évite les cycles de rétro lavages mis en place avec les autres solutions de filtration. Ainsi, cette économie représente environ un gain de 90 % d’eau de rinçage, soit entre 15 et 20 % de la consommation totale en eau d’une piscine à l’année.
Une gestion automatisée
La manipulation du système est facilitée grâce à un automate enregistrant toutes les données en continu afin de fournir des informations détaillées sur la pression et l’évacuation de l’eau, l’état de fonctionnement du filtre... Les données peuvent être visionnées sur l’écran du filtre ou sur des appareils externes et mises à disposition en format CSV pour les rapports et les analyses. L’automate dispose aussi de fonctions permettant une surveillance à distance et l’envoi de messages par mail en cas de modifications d’état. Les données mises à disposition peuvent être utilisées pour réaliser des analyses de tendance et optimiser le fonctionnement en vue d’obtenir un taux maximal d’efficacité. Le gestionnaire peut analyser et identifier les pics de charge et automatiser ou organiser des « bumps » afin d’assurer le parfait fonctionnement de son installation. L’enregistrement des données peut aussi servir à identifier et éliminer les problèmes de fonctionnement du système.
Les économies en eau et de construction de locaux techniques compensent le coût d’investissement qui est supérieur à 15 ou 20 % par rapport à une filtration par bille de verre, mais équivalent à un système par diatomées, deux autres solutions concernant le
traitement de l'eau.