En ville, un paradoxe persiste : alors que les applications sur smartphone permettent aux citadins et aux touristes de se repérer en quelques glissements de doigt sur un écran, le service informationnel rendu par les panneaux signalétiques est toujours autant plébiscité. Question de praticité et de fonctionnalité. Mais les panneaux signalétiques ne se cantonnent pas seulement à orienter les flux. Ils informent, renseignent, participent au développement économique et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, embellissent l’espace public, tant les dernières générations de panneaux, aux profils soigneusement travaillés, sont dignes des plus beaux mobiliers urbains. On l’aura compris, la signalétique dynamise l’espace public. Et dans un contexte généralisé de désertification des cœurs de villes, cette solution mérite toute l’attention des collectivités, car le commerce et les initiatives privées ne peuvent pas tout régler.
NORMES ET ACCESSIBILITE
Plusieurs normes définissent le cadre règlementaire de la SIL (Signalisation d’Information Locale). Tout d’abord, l’arrêté du 15 janvier 2007, relatif à l’accessibilité de la voirie et des espaces publics, exige notamment, pour les panneaux en porte-à-faux sur la voirie, un passage libre d’au moins 2,2 m sous la première latte directionnelle. Et « s’ils sont en saillie latérale de plus de 15 cm et laissent un passage libre inferieur a 2,20 m de hauteur, ils sont rappelés par un élément bas installé au maximum à 0,40 m du sol ou par une sur-épaisseur au sol d’au moins 3 cm de hauteur ». Concernant leur disposition proprement dite, les panneaux/lames indiquant une même direction doivent être alignés.
DESIGN
Le vocabulaire conceptuel de la signalétique est directement dicté par l’environnement dans lequel elle sera implantée (site historique, zones commerciales, chemins pédestres...). Les tendances actuelles portent sur des signalétiques aux formes épurées offrant une grande modularité afin de simplifier les mises à jour des informations présentes sur le mobilier. Des modèles sur-mesure permettent d’utiliser la signalétique comme un véritable vecteur de l’identité de la ville. Il peut s’agir d’éléments décoratifs ou de signes emblématiques qui viendront renforcer le marketing territorial et l’image de marque des collectivités. Par exemple, à proximité du port fluvial de Strasbourg, la Ville a fait le choix d’intégrer des signalétiques dont le design rappelle l’esprit des conteneurs. Idem à Besançon, où la municipalité a opter pour une signalétique contemporaine afin de valoriser son patrimoine culturel. La plupart du temps, la signalétique est supportée par un ou deux mâts. Elle peut aussi être fixée sur le bâti. « La signalétique est amenée à évoluer au fil du temps. Elle doit pouvoir être remplacée sans que cela remette en cause le poteau porteur. Il faut donc se faire garantir la pérennité de l'approvisionnement de nouvelles réglettes (lames du panneau) » conseille Joël Lemoine. L’intégration des mobiliers est un enjeu primordial. Tous les éléments évoqués (architecture, végétal…) peuvent avoir un impact dans le choix du mobilier. Certaines collectivités font de la signalétique un élément majeur de leur identité. C’est un mobilier qui vient valoriser leur patrimoine historique et culturel.
DES PANNEAUX DE CARACTERES
Le saviez-vous ?
- chaque panneau/lame doit comporter qu’une mention de deux lignes maximum ;
- le nombre de mentions est limité à 6 par ensemble, dont 4 maximum par direction ;
- le fond du panneau doit être obligatoirement de couleur unie.
Quant aux caractères inscrits, ceux-ci obéissent à des règles précises :
- la hauteur des caractères est de 62,5 ou 80 mm pour une vitesse inférieure ou égale a 50 km/h et de 80 ou 100 mm pour une vitesse supérieure à 50 km/h ;
- seuls les idéogrammes complémentaires sont autorisés.
Des panneaux signalétiques, comme ceux proposés par l'entreprise Rondino, sont disponibles sur le site Placedupro.com
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