Une étude, parue il y a quelques années dans le ‘Journal of Irrigation and Drainage Engineering ASCE’, fait figure de référence. Des agronomes et universitaires ont démontré que les stations météo et les pluviomètres, couplés à un système d’arrosage automatique conventionnel, permettent de réaliser, selon le contexte local (région, exposition, ensoleillement...), entre 30 et 44 % d’économies en eau. Certains fabricants poussent la réflexion plus loin : ce sont des outils simples, précis et efficaces qui permettent d’économiser de l’eau, mais aussi de réduire, indirectement, l’usure des systèmes d’irrigation, de diminuer la pression des maladies, des adventices...
En effet, en arrosant avec la plus grande précision, on ne sollicite pas les canalisations outre mesure, ni les asperseurs/goutteurs... Bref, on préserve le matériel. Parfaitement irrigué, le terrain est aussi moins propice à l’installation des maladies cryptogamiques ; le gazon, plus dense, laisse également moins de place aux herbes indésirables.
Sondes : des miss météo !
Arroser, c’est connaître les conditions climatiques locales avec précision. Seuls outils capables de remplir cette fonction : les stations météo, reliées à un système de gestion centralisé. Certains modèles détectent le gel, le vent et , bien sûr, l’ETP. Une station météo mesure donc les conditions climatiques locales et envoie les informations aux programmateurs par ondes radio (ou par un réseau filaire).
A l’aide d’une station météo, il est possible, depuis le logiciel de gestion centralisée, de paramétrer l’arrêt automatique ou la mise en route du système d’arrosage. Par exemple, si la station météo indique ‘30 km/h de vent’ (conditions asséchantes), le système d’arrosage redémarre automatiquement, pour s’arrêter aussitôt lorsque le vent s’estompe ou atteint une valeur seuil. D’où l’intérêt de bien positionner la station météo afin de mesurer les conditions climatiques locales, et uniquement locales. De l’avis de tous les fabricants d’équipements d’arrosage, les sondes météo doivent être installées dans un milieu représentatif de l’espace irrigué. Si l’espace vert est ombragé, la sonde météo doit l’être aussi. Les sols doivent également être similaires. En effet, si 95 % de la surface à arroser est caractérisée par un substrat sableux, il serait absurde de placer une sonde d’humidité dans les 5 % restant, quant à eux dominés une prépondérance d’argile !
Cependant, le gestionnaire doit absolument relativiser les mesures et les calculs qui lui sont fournis. Les valeurs d’humidité données par ce type de sonde ne peuvent pas seules servir à automatiser l’arrosage. Ce sont des données parmi d’autres. Il est impératif d’étudier les besoins par zones, par végétaux, et de prendre le temps d’ajuster parfaitement les paramètres.