- le tondobroyage ou le broyage sur des grands linéaires : bords d’autoroutes, réseaux ferroviaires, voies navigables… ;
- la tonte fine du gazon (environ 30 à 140 mm de hauteur) ou la fauche d’herbes hautes (jusqu’à 1 m) : talus dans les zones urbaines, avec parfois la présence de panneaux ou d’obstacles à contourner, bretelles d’autoroute ou d’aéroport, bassins d’orage, parcs arborés et ponctués de massifs à contourner...
En principe, les engins radiocommandés sont principalement utilisés pour faucher des zones pentues et des parcelles dangereuses (pente prononcée, accessibilité difficile...). Autrement dit, là où les tondeuses autoportées ne passent pas !
DES ENGINS TOUT TERRAIN
Principal avantage des engins radiocommandés : leur centre de gravité, assez bas, ce qui fait qu’en pleine opération de broyage, ces machines, de moins d’1,5 m de large, ne se retournent pas. Leur faible hauteur les destine également à des endroits inaccessibles par des machines dites ‘plus classiques’ tels que les sous-bois, les sapinières ou encore les champs de panneaux solaires. De plus, la position ventrale des plateaux de coupe, couplés à l’inverseur de sens de marche présent sur certaines télécommandes, permettent d’éviter les demi-tours qui risquent de marquer le terrain et de perdre du temps dans les manœuvres.
Question stabilité, la plupart des modèles à chenilles sont dotés de galets au niveau des trains. Elles peuvent être équipées de crochets ou de barrettes en acier amovibles pour avoir un meilleur grip et travailler sur des terrains très pentus et des sols glissants, bien qu’il ne soit pas recommandé de travailler sur sols humides, gelés ou en présence de brouillard.
Avec une vitesse d’avancement moyenne de 6 km/h (entre 8-10 km/h hors chantier), pour une consommation d’environ 2 à 6 L/h (certains fonctionnent à batterie !), les engins radiocommandés sur chenilles ou roues motrices sont capables de venir à bout des végétaux ligneux. Des couteaux en ‘Y’ de 12 mm d’épaisseur broient très facilement des ronces de 4 à 5 cm de diamètre, comme le feraient des débroussailleuses autoportées. Les plus gros diamètres sont bien évidemment réduites en copeaux par des broyeurs de branches performants, l'image du broyeur Biber 3-21 ou du broyeur TT6 de Forst. Tout dépend des performances et critères techniques des broyeurs, qui font la différence entre les différents modèles du marché.
SECURITE A BORD
En général, les engins radiocommandés sont équipés d’une jupe rase, afin d’éviter toutes projections, notamment lorsqu’ils travaillent à proximité d’une route ou d’un parking. Les jupes de protection évitent les projections de matière broyée, tant vers l’opérateur que le public pouvant se trouver à proximité, mais aussi protège le rotor de tonte en cas d’obstacles importants. Il faut donc éviter les obstacles rencontrés ou relever la machine à distance, depuis la télécommande.
Il y a un mode opératoire à respecter sur un chantier : tout d’abord, il convient, lors d’une première intervention sur un nouveau site, d’effectuer une inspection générale du site afin d’éviter les mauvaises surprises. Pour un entrepreneur, une collectivité ou un prestataire, il est même judicieux de le faire avant d’établir son devis ou son programme de travaux, sans quoi ils peuvent s’exposer à des déconvenues. Ensuite, l’aspect visuel et la proximité de l’opérateur lui permettent de bien ‘sentir le terrain’ et d’éviter les mauvaises surprises (pierres détritus, souches…). L’opérateur peut également immobiliser la machine à tout moment et à distance à l’aide d’un bouton d’arrêt d’urgence se trouvant sur son boîtier de radiocommande. Et le matériel hydrostatique s’arrête net quelle que soit sa position sur le terrain.