L'installation des tuyères, et plus généralement des asperseurs, obéit à des règles précises, fondées sur des principes d'ordre physique... et mathématiques.
CALCUL DU NOMBRE DE TUYERES A INSTALLER
Avant de se piquer au réseau primaire, vous devez réfléchir au dimensionnement du réseau secondaire, qui est fonction du nombre du tuyères à installer, et donc, de la configuration du jardin à irriguer. « Deux notions ne sont pas à négliger dans la conception d’un réseau : le débit, mesuré en m3/h (ou en L/h) à la sortie du tube du compteur d’eau, qui dépend du diamètre de la canalisation et qui peut se mesurer avec un seau de 10 L par exemple (on calcule le temps nécessaire pour remplir le seau et on effectue une règle de 3 pour avoir le débit par heure), et la pression mesurée en bars grâce à l’utilisation d’un manomètre » indique Vincent Trottet, expert Rain Bird en irrigation parcs et jardins. « Prenons un exemple. Si l’on considère qu’en moyenne une tuyère classique nécessite 500 L/h, un réseau fournissant 3 m3/h sera capable d’alimenter 6 tuyères. Si l’on doit alimenter 10 tuyères, il faudra donc créer 2 réseaux de 5 (on essaie dans la mesure du possible d’équilibrer les réseaux) » explique-t-il.
Cependant, dans les faits, tout n’est pas si simple. En effet, le nombre de tuyères est difficile à déterminer car le débit nécessaire à leur fonctionnement est proportionnel aux angles d’arrosage. Par exemple, si vous installez 4 tuyères en ¼ de cercle sur un réseau, et une seule tuyère en plein cercle sur un autre, les débits sont égaux mais le nombre de tuyères est différent. C’est pourquoi, afin de déterminer le nombre d’arroseurs, il faut connaître l’angle et le débit de chaque tuyère.
RACCORDS ELECTRIQUES
Concernant les raccordements électriques, rien de bien compliqué. Tout dépend du type de
programmateur.
« En utilisant un programmateur sur secteur (branché au réseau électrique de 230 V), on installera l’appareil dans un local technique ou contre un bâtiment mais en s’assurant bien de l’étanchéité du coffret. Il faudra ensuite tirer les câbles jusqu’aux regards d’arrosage. Le nombre de fils à installer est égal au nombre d’électrovannes + 1 » détaille l’expert Rain Bird. Et d’ajouter : «
si l’installateur fait le choix d’un programmateur à pile, dans ce cas, celui-ci sera installé directement dans le regard car il s’agit d’appareils étanches classés IP68. Mais dans les deux cas, on reliera les électrovannes aux programmateurs grâce à des connexions étanches. Pour réaliser ces branchements électriques les agents travaillent en sécurité car la tension délivrée par un programmateur secteur est de 24 V et celle délivrée par un programmateur à pile est de 9 V. Par contre, le raccordement du programmateur secteur au réseau électrique doit être fait par un électricien si celui-ci n’est pas équipé d’une prise de courant ».
Ensuite, le choix et le réglage des programmateurs dépendent des besoins en eau. D'où l'intérêt de les calculer en connaissant les fondamentaux en arrosage.
TRIANGULATION
La règle du recoupement détermine l’efficacité de l’arrosage et la maîtrise des consommations d’eau. Une seule loi est à appliquer : portée = distance entre deux tuyères.
Certains installateurs ont tendance à diminuer le nombre de tuyères pour réaliser des économies sur les chantiers. Mais au final, l’arrosage n’est pas efficient. Ce sont des fausses économies.