L’autonomie dépend de plusieurs paramètres : les performances de la batterie, propre à chaque fabricant et modèle du marché, les travaux à effectuer et la maîtrise de l’outil par l’opérateur. Concernant les deux derniers points, si l’outil est utilisé en basse puissance, notamment en limitant la pression exercée sur la gâchette et l’usage des fonctions ‘boost’ en conditions normales de travail (à portée de main sur le modèle 550iBTX d'Husqvarna), il est possible de rallonger significativement l’autonomie de la batterie. Certains souffleurs, à l’image du BGA 200 de Stihl, possède, sur la poignée, une molette réglant 3 niveaux de puissance, à sélectionner suivant la nature et l’importance des déchets à souffler. Le souffleur DPB-600 d’Echo, qui a la particularité de s’équiper d’une batterie à l’avant du moteur, possède également un dispositif de réglage du régime, situé à l’avant de la poignée. Avec une batterie dorsale, qui intègre plusieurs cellules de stockage d’énergie, un opérateur peut travailler plus longtemps, car les souffleurs sont relativement gourmands en énergie. En effet, l’énergie nécessaire pour générer un débit d’air suffisant est bien plus importante que celle requise pour l’entraînement, par exemple, d’un lamier de taille-haies. Voilà pourquoi, un souffleur à batterie peut travailler pendant 3 h au maximum, alors qu’un taille-haies, alimenté avec une batterie dorsale identique de 1 500 Wh par exemple (type ULiB 1 500 de Pellenc), peut fonctionner, sans recharge, durant un ou deux jours.
PUISSANCE REELLE DE LA BATTERIE
Avant d’acheter un outil à batterie, notamment un souffleur réputé pour consommer plus de watts que les autres catégories de matériels (taille-haies, sécateurs, débroussailleuses...), Vince Brauns, chef de produit européen chez EGO Power Plus, interpelle les utilisateurs sur les puissances affichées. « Il est important de s'assurer que la batterie peut continuellement fournir de l'énergie pour le besoin requis. C’est pourquoi, les utilisateurs doivent multiplier la tension (V) par la capacité (Ah) afin de connaître l'énergie délivrée en wattheures (Wh) ». En formule, cela donne : Tension (V) x Capacité (Ah) = Energie (Wh). Le chef de produit conseille justement « de bien faire attention aux étiquettes sur les batteries qui indiquent des watts au lieu des wattheures ou ampères-heures. Car les utilisateurs ne veulent pas simplement connaître l’énergie générée à un moment donné, ils veulent savoir pendant combien de temps la batterie peut la fournir ». A ce titre, pour souffler efficacement et durablement des feuilles ou autres débris végétaux pendant environ deux à trois heures, Jean-Louis Ranvier, responsable EGO en France (la marque étant distribuée en exclusivité par Iseki France), recommande de s’équiper d’une batterie dorsale d’environ 1 500 Wh (référence BAX1500), ou alors d’un harnais avec deux batteries ARC afin de bénéficier du confort et de l’autonomie. « Qu’on ne s’y trompe pas, plus une batterie accumule des wattheures, plus elle sera lourde ! Tout dépend comment le professionnel souhaite travailler : avec une batterie dorsale ou pas » ajoute-t-il. Cependant, « la capacité n’est pas le seul nerf de la guerre, les batteries ne durent pas éternellement, le nombre de cycles (décharge + recharge complète) est important, une batterie Pellenc tourne plus de 5 années et assurent plus de 1 300 cycles de charge et décharge sur les grosses batteries 1 200 et 1 500 et garantissent encore 80 % de la capacité initiale après 1 300 cycles complets » indique la société Pellenc.
Au final, les dernières générations de souffleurs à batterie affichent de sérieux atouts : ils sont économiques, propres, puissants et autonomes pendant plusieurs heures avec une seule charge de batterie. Reste à s’en persuader en testant l’ensemble des souffleurs à batterie du marché.