Alors que plusieurs spécialistes s’accordent sur des populations de rats se comptant en millions dans les rues et souterrains de la capitale, le risque de contamination par la leptospirose est pointé du doigt par plusieurs scientifiques et organismes sanitaires, dont l’Institut de médecine tropicale. Une menace qui pèse sur la santé des baigneurs, notamment dans le canal de l’Ourcq et le bassin de la Villette ouverts à la baignade, mais également sur celle des athlètes (triathlètes et nageurs en eau libre) qui se baigneront dans les eaux de la Seine lors des JO de 2024. Un enjeu donc pour la santé publique et le monde sportif.
La maladie du rat transmise par l’eau
La leptospirose est une maladie infectieuse qui se propage par l’urine des rats. Celle-ci se retrouve diluée dans les eaux de la Seine par le débordement des réseaux d’assainissement lors des forts épisodes pluvieux. Ceux-ci étant plus nombreux et plus intenses, ils « favorisent la transmission de la maladie » souligne le responsable du Centre national de référence (CNR) des leptospires de l’Institut Pasteur. De plus, avec des saisons hivernales de plus en plus clémentes, les leptospires pourraient voir leur population se développer.
Pour éviter ce qu’il s’est passé aux JO de Rio en 2016, où des athlètes ont souffert de vomissements ou gastro-entérites à cause d’un rejet des eaux usées dans la baie, Paris travaille donc à une qualité d’eau qui réponde aux normes européennes pour la baignade et la pratique sportive des JO 2024. Cela passe, entre autres, par une étude menée par une étudiante nantaise en lien avec l’Institut Pasteur afin de savoir s’il est possible de détecter des leptospires dans l’eau du fleuve.
Quelles solutions face aux rats ?
Pour répondre à cet enjeu sanitaire et sportif, la lutte contre ces rongeurs est essentielle. Plusieurs solutions existent comme : - la glace carbonique, méthode innovante notamment utilisée à New York : du gaz carbonique refroidi, sous forme solide, est disposé pendant la journée dans les galeries et cavités creusées par les rats. A température ambiante, le CO2 se transforme en gaz et asphyxie les rats ;
- le piégeage par appâtage, pour maîtriser les populations de rats en extérieur et intérieur. A ce titre, la société Edialux propose différents postes d’appâtage haute sécurité, des pièges mécaniques mais aussi des appâts non toxiques. Tout comme Bayer qui propose un appât non toxique rats et souris avec marqueur fluorescent ; - le piégeage avec capteurs ;
- et encore d’autres solutions…