Le bilan sur l’activité économique de la filière, mené par l’Union Nationale des Entreprise du Paysage (Unep) avec le baromètre Unep-Val’hor-Agrica, est sans appel. L’activité des entreprises du paysage a fortement chuté (- 6%) en ce début d’année 2020, alors que le secteur était en pleine croissance en 2019 (+ 5,5 % au second semestre 2019 contre une tendance annuelle de + 3,5 %).
Ce retournement de situation s’explique par l’arrêt quasi-total de l’activité des professionnels pendant les premières semaines du confinement dû à la pandémie de Covid-19. Conséquence : le chiffre d’affaires des entreprises s’est effondré (- 24 %), et de nombreux chantiers ont été stoppés par les donneurs d’ordres privés et publics.
Si le secteur du paysage a su rebondir avec une reprise de l’activité dès mi-mai (chiffres comparables à ceux du dernier semestre 2019), la situation reste toutefois fragile. Car les entreprises pourraient voir leurs résultats de fin d’année se détériorer par les surcoûts liés à la crise sanitaire mais aussi à la perte des végétaux pendant le confinement. En effet, une surmortalité (+ 9 %) a été enregistrée en raison de plusieurs facteurs liées aux difficultés d’assurer les arrosages mais aussi aux conditions climatiques exceptionnelles observées cette année. Autre sujet d’inquiétude : la dégradation des carnets de commandes des entreprises devrait légèrement se poursuivre, avec 122 jours de travail sur le second semestre, soit 5 jours de moins qu’au premier.
Un élan d’optimisme
Toutefois, cette récession devrait diminuer progressivement pour atteindre les - 2 % en fin de second semestre 2020. Les projets des collectivités autour de la végétalisation des villes sont aujourd’hui nombreux. De quoi redonner confiance aux professionnels du paysage pour l’avenir. Un élan d’optimisme partagé par Laurent Bizot, président de l’Unep.« L’engagement de nos entreprises comme acteurs clés de la préservation de l’environnement et de la biodiversité, et comme moteurs de la relance, est un réel motif de fierté mais aussi d’optimisme pour notre filière. Les chiffres montrent que nous avons su rebondir pendant la crise et nous organiser pour continuer notre activité dès que c’était possible (…) ».
A noter que l’Unep avait fait appel en avril dernier au cabinet Xerfi I plus C pour réaliser une enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises du paysage.