Alternative au désherbage des espaces extérieurs, le paillage peut être appliqué au pied des jeunes plantations (arbres, arbustes et vivaces) mais aussi sur les massifs existants. S’il peut prendre plusieurs formes : minérale, végétale et même synthétique, ses fonctions restent identiques. A savoir protéger le sol notamment de l’arrivée du froid à l’automne, limiter l’évaporation d’eau et donc l’arrosage en été, minimiser la pousse des adventices et en conséquence le désherbage, réduire les risques de ruissellement… Sans compter qu’il favorise également le développement des végétaux, en assurant une bonne isolation thermique. Etat des lieux des possibilités qui s’offrent à vous.
Les paillages végetaux et biodégradables
Pour être qualifié de produit biodégradable, le paillage doit être bio-assimilé par le sol dans un temps déterminé et le résultat de la dégradation ne doit pas occasionner de dommages à l’environnement (Norme NFU 52-001).
Un large panel de solutions est proposé sur le marché : feuilles mortes, copeaux de bois, écorces de pin, plaquettes de peuplier, paillettes de miscanthus, cosses de sarrasin… Certains paillages sont proposés en vrac, sous forme de disques ou déshydraté. Par exemple, BR Wood propose des plaquettes forestières : celles en chêne forment un tapis blond doré, alors que celles en Douglas ont l’aspect d’un tapis marron taupe.
Autre solution adaptée : les toiles de paillage biodégradables. Leur atout ? Elles se décomposent progressivement dans le sol, et se présentent sous différentes formes : fibres végétales (chanvre, jute, coco…) et fibres animales (laine de mouton avec des grammages de 300 à 600 g/m2). A ce titre, l’entreprise Sotextho a mis en place le Thorelaine, un feutre de paillage constitué à 100 % de laine de mouton et UAB. La dégradation lente des fibres, riches en protéines, azote et matière organique, constitue un apport naturel assimilé par le milieu.
Il existe également une troisième sorte de toiles de paillage, celle en amidon de maïs (PLA). L’entreprise Phormium, filiale de IFG Cresco, basée en Belgique, propose, par exemple, la toile Duracover, 100 % bio-sourcée et biodégradable.
Quel que soit le paillage biodégradable choisi, il est important de prendre en compte ses caractéristiques afin de pouvoir l’adapter en fonction de la nature du sol, de la végétation et de l’aspect esthétique attendu. Le sol doit également être préparé en amont (les adventices doivent être enlevés) et le paillage doit être bien positionné au moment de la plantation du massif. L’épaisseur dépend du type de paillage utilisé et varie en moyenne entre 5 et 10 cm. Pour les annuelles et certaines vivaces, un paillage de 3 cm d’épaisseur est suffisant. Quant à la granulométrie d’un produit, elle doit être adaptée au végétal et à l’épaisseur de la couche de paillage pour avoir un bon pouvoir couvrant. Enfin, la durée de vie d’un paillage variera en fonction de plusieurs facteurs (granulométrie, densité de la fibre et qualité des produits). Mais il aura tendance à se tasser au bout de quelques mois. Il faudra alors renouveler la mise en œuvre pour conserver une épaisseur minimale.
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