Sur des surfaces exemptes d'herbes indésirables, éliminées avec des désherbeurs, l’itinéraire technique est le suivant.
AVANT LE SEMIS
- préparation du sol, à l’aide d’une griffe, sur 10 à 15 cm de profondeur. Pas au-delà, car cela pourrait faire remonter les graines présentes dans le sol et favoriserait la germination et l’installation des adventices dans le jeune semis.
- ne pas travailler le sol jusqu’à obtenir un substrat fin, car il s’agit bien souvent de sols battants et asphyxiants ;
- éliminer les éléments grossiers ;
- ne pas réaliser de faux-semis, le stock semencier du sol en adventices étant généralement plus faible qu’une terre végétale.
CHOIX DU MELANGE
- utiliser des mélanges appropriés, composés de fétuques rouges, réputées pour la finesse de leur feuillage et leur capacité à supporter des tontes rases ; et de fétuques ovines, peu poussantes mais d’un vert prononcé. Certains semenciers proposent même du lotier ou du micro-trèfle, auto-fertile en azote et très résistant au piétinement, évitant ainsi l’effet ‘paillasson’ du couvert végétal en été. Dans tous les cas, les mélanges spécifiques ne sont pas des gazons d'ornement traditionnels ;
- le mélange doit correspondre au type de sol rencontré, au climat, à la fréquentation du site, qui déterminera le degré de résistance du gazon (circulation piétonne ou automobile), ainsi qu’aux contraintes d’accès et d’entretien (facilité d’accès, passage de tondeuses, opérations de fauchage…).
LE SEMIS
Deux périodes sont à privilégier : au début du printemps, et à l’automne.
- dose de semis : 10 et 35 g/m2, soit entre 0,2 et 0,3 € HT/m2 selon les mélanges. Elle peut être majorée de 5 à 10 % pour des semis tardifs. Les professionnels utilisent des engazonneurs et/ou des préparateurs de sol pour gagner du temps et de la précision ;
- roulage du sol, afin d’améliorer le contact terre-graines ;
- fertilisation : application d’un engrais type organique (ratio : 2-1-3) ;
- arrosage.