Nous sommes trop sédentaires ! C'est le résultat de l'Etude européenne sur la sédentarité, menée par Harris Interactive pour Attitude Prévention, qui nous alerte sur le fait que notre taux d'activité est plus ou moins directement lié à la présence de parcs, de jardins, d'aires de jeux, de fitness, de salles de sports... dans l'espace public. Les collectivités ont donc un rôle à jouer, il en va de la santé de l'ensemble des citadins.Rien que le fait de rester assis plus de 3 heures par jour est responsable de 3,8 % des décès, toutes causes confondues. Le professeur François Carré, cardiologue au CHU de Rennes est assez alarmant sur la situation. " La sédentarité tue. Nos descendants auront une espérance de vie plus courte que nous. Pourquoi ? Car leur capacité physique diminue. Or, la capacité physique est un marqueur de l’espérance de vie. D’où cette prévision. Selon une étude australienne, les enfants ont perdu en moyenne 25 % de leur capacité cardio-respiratoire à l’effort en l’espace de 40 ans. Si en 1971 des collégiens étaient capables de courir 800 m en 3 minutes, ils mettent aujourd’hui 4 minutes ! Mettez un enfant dans un parc, il va marcher, courir, bref faire du sport et ne pas rester assis ». Pour bouger, les populations, toutes tranches d’âges confondues, doivent avoir accès à des parcs, des jardins, des infrastructures sportives de différente nature… L’Etude européenne sur la sédentarité, menée cette année par Harris Interactive pour Attitude Prevention, le confirme.
Les Français demandent à bouger plus !
Etonnant. 72 % des Européens méconnaissent les risques associés à la sédentarité (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers…). En France, ce taux est de 61 %, alors que les Français restent assis en moyenne environ 7h24 par jour. Autre information relayée par l'étude : 68 % des Français pensent qu’il y a suffisamment d’espaces verts adaptés à la pratique d’une activité physique en plein air, 62 % avouent se satisfaire des équipements sportifs mis à disposition et 56 % estiment que les modes de déplacements doux (pistes cyclables…) sont présents en quantité suffisante. Par contre, à la question ‘seriez-vous incité à faire davantage d’activité physique si vous aviez accès à plus d’espaces (ou)verts, les Français ont répondu oui à 67 % (73 % étant la moyenne européenne). Idem en présence d’un plus grand nombre d’infrastructures sportives (terrains, salles de sports…). De même, les jeunes européens, qui
préfèrent à l’heure actuelle regarder un film pendant leur temps libre, se
sentiraient plus incités à faire davantage d’activités physiques s’ils avaient
accès à :
- des espaces adaptés aux activités de plein air (82 %) ;
- des infrastructures dédiées aux modes de déplacement doux (79 %) ;
- des infrastructures ou des équipements permettant de faire du sport (76 %).
La marge de manoeuvre des collectivités est donc large, car il s'agit de satisfaire tout le monde et de donner envie aux citadins, petits et grands, de bouger rien qu'en multipliant le nombre d'infrastructures, notamment en accès libre (terrains multi-sports, aires de jeux, parcours de santé...).
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