Comment vivez-vous la situation actuelle ?
Dans le secteur du sport nous avons l’habitude de nous adapter en permanence car nous devons faire face très régulièrement à de nombreux changements : réglementation d’une fédération sportive, horaires de match… Or, dans le contexte actuel, les changements sont réguliers avec l’obligation de modifier plusieurs éléments du jour au lendemain, et bien entendu d’en informer les différents usagers : scolaires, clubs, grand public… Heureusement, à Villeurbanne, nous avons la chance de compter sur 250 agents d’une très grande volonté, qui savent s’adapter selon les contraintes, tout en gardant en tête la notion de service public.
Concrètement, quelles sont les conséquences au quotidien pour eux ?
Les changements principaux concernent surtout les plannings. Par exemple, chaque semaine certains terminent à entre 21h et 23 h pour fermer les installations sportives. Avec le couvre-feu, les horaires vont forcément être modifiés. Alors que des premiers matchs étaient concernés le samedi 23 octobre à 20h, nous n’avions toujours pas les consignes précises du ministère sur la marche à suivre le jeudi à 17h… Au niveau du management, ce sont des planifications d’heures non effectuées qu’il faut bien noter, c’est une double gestion loin d’être évidente au quotidien. Avec la réorganisation des calendriers, certains agents vont donc travailler moins le samedi soir mais davantage le dimanche. Il faut également gérer le report des matchs annulés lorsqu’un ou plusieurs sportives ou sportifs sont testés positifs au Covid-19.
Comment gérez-vous la relation avec les différents utilisateurs ?
Nous sommes en lien constant avec eux : par exemple, dès qu’un arrêté préfectoral ou de nouvelles consignes du ministère des Sports nous sont envoyés, nous leur envoyons un mail avec le document et les explications. Nous insistons également bien sur le fait que ce sont les décisions de l’Etat que les collectivités se doivent d’appliquer scrupuleusement. Bien évidemment, certains ne comprennent pas les décisions prises, mais heureusement ils sont peu nombreux et tout se passe plutôt bien avec beaucoup de pédagogie.
Quelle est la répercussion au niveau du nombre de licenciés ?
Nous sommes en train de mener une étude auprès de l’ensemble des clubs villeurbannais. Les premiers chiffres montrent une légère baisse pour les clubs de sports de combat ou de gymnastique. Pour le reste, les sportifs veulent continuer leur activité, même pour les sports intérieurs. Pour certains comme les U20 ou les seniors, les restrictions imposent un repos forcé sans entrainement et sans compétition sur notre territoire bien sûr. Dans ce cas, ils ont réservé leur licence auprès des clubs sans la payer toute de suite en attendant la reprise de l’activité.
Au niveau des piscines, la fréquentation estivale a nécessairement baissé puisque les jauges sont fonction du protocole sanitaire validé par établissement aquatique et de soit une baisse des recettes liée aussi à une baisse des tarifs pour pallier aux conditions d’accueil.
Cette situation est loin d’être simple, mais il faut faire preuve de résilience et continuer à offrir un service public de qualité.