Aujourd’hui nous le savons : l’arbre est un formidable moyen de rafraîchir la ville. En effet, avec des scénarios climatiques où, d’ici 2050, il devrait faire 4 à 5 °C plus chaud l’été dans nos villes et où les canicules comme celles de 2003 devraient se généraliser, planter des arbres est une des solutions les plus efficaces pour climatiser nos cités à moindre coût. Attention cependant : il s’agit de planter l’arbre dans les conditions les plus optimales possibles, sans quoi les effets pourraient s’avérer négatifs !
L’arbre en ville :
un rôle positif sur le climat
Quand on se remémore les chiffres de la canicule de 2003, qui établissait un bilan s’élevant à 20 000 morts sur le territoire français, on se rappelle à quel point il est urgent d’agir pour rendre nos villes résilientes au changement climatique en cours. L’arbre est en effet un climatiseur urbain sur lequel on peut compter : il stocke du carbone, procure de l’ombre et rafraîchit l’atmosphère par l’évapotranspiration de son feuillage. L’arbre en ville contribue ainsi à diminuer de façon locale, mais relativement significative, la température et crée, par ce biais, un îlot de fraîcheur urbain. Il est important de souligner que le potentiel de climatiseur de l’arbre en ville dépend de son plus ou moins grand développement, de sa surface foliaire, mais aussi de l’espèce et de la nature de l’arbre.
Bien planter pour un meilleur impact
On entend parfois qu’un Douglas de 80 ans stocke 240 T de carbone/ha/an. Mais attention, ces bénéfices quantifiés de l’arbre sont à considérer de façon nuancée. En effet, ces chiffres simulent l’impact d’un arbre donné lorsqu’il est planté des conditions optimales. Par exemple : un arbre planté dans une fosse trop exiguë pour son développement racinaire et dans un sol composé de gravats stockera beaucoup moins de carbone. Il est également intéressant de noter que le sol, lui aussi, stocke du carbone et donc que plus la surface perméable au pied de l’arbre sera importante, plus grande sera la quantité de carbone stockée. Face à cette capacité de l’arbre à rafraîchir la ville, il est donc primordial que les collectivités se saisissent dès aujourd’hui de cet être vivant comme un outil pour lutter contre les îlots de chaleur urbains. L’établissement d’un plan ‘climat’ du patrimoine arboré, à l’image des plans canopée de Paris, de Lyon ou encore de Perpignan, qui planifie la plantation de tant d’arbres sur les décennies à venir devrait donc être généralisé pour rendre nos villes résilientes au changement climatique en cours.