Sans surprise, cette lettre a été signée par le Comité National Olympique Sportif Français (CNOSF) ainsi que l’ensemble des fédérations sportives fédérales et scolaires. Elle marque le désarroi du secteur sportif qui subit de plein fouet, comme d’autres, les conséquences du Covid-19, malgré la mise en place de protocoles sanitaires strictes. Ces dernières semaines, la fermeture des gymnases et autres salles de sport ainsi que
le couvre-feu et ses conséquences ont accentué davantage la crise, notamment pour le secteur amateur.
Une incompréhension liée à un manque de considération
Le mouvement sportif déplore un manque de considération avec une certaine incompréhension. Dans cette lettre, il regrette de « subir une stigmatisation aussi violente qu’infondée, car non étayée par des éléments objectifs ». Les acteurs sportifs insistent sur des « compétitions et manifestations programmées ou reprogrammées annulées, souvent à la dernière minute et en raison d’une application excessive et injustifiée des mesures sanitaires par les autorités locales ». Ainsi, plusieurs activités sont à l’arrêt dans de nombreux territoires, y compris des zones vertes non soumises au couvre-feu.
Par ailleurs, l’absence d’aides sont également pointées du doigt : en effet plus de 80 % des clubs, seulement animés par des bénévoles, sont aujourd’hui exclus des dispositifs de soutien.
Des conséquences importantes
Parmi les conséquences essentielles, la disparition d’un certain nombre de clubs amateurs n’est pas à négliger pour les signataires de la lettre. A juste titre, ils soulignent aussi l’importance de la pratique du sport pour la santé d’aujourd’hui (et donc pour résister à l’épidémie) et de demain. « Notre société va devoir vivre avec le virus. Nous devons donc vivre avec lui tant qu’il n’aura pas été vaincu mais nous ne voulons pas disparaître avant lui » conclut la lettre.
Un signal d’alarme tiré remettant en cause le rôle du sport en France, à moins de quatre ans de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024…
Retrouvez l'interview exclusive de Denis Masseglia, président du CNOSF jeudi sur notre site.