Un Noël sans sapin cette année ? Difficile d’imaginer un tel scénario et pourtant, les producteurs sont aujourd’hui très inquiets. Habituellement, novembre est la période de coupe des sapins, en prévision des premières commandes par les différentes enseignes de ventes. Or, suite aux dernières mesures gouvernementales, les fleuristes ont dû fermer ainsi que les rayons de fleuristeries et de produits végétaux en grande distribution, puisque seuls les produits dits essentiels sont autorisés à la vente. Résultat, les grandes enseignes de distribution annulent leurs commandes, ce qui oblige les producteurs de sapins à suspendre leur travail. « Si on annonce le 15 novembre aux producteurs qu’ils devront proposer des sapins pour le mois de décembre, il sera déjà trop tard compte tenu des travaux de coupe et de la logistique à mettre en œuvre » alerte Frédéric Naudet, président de l’association française du sapin de Noël naturel. Avant de renchérir : « les ventes de sapins se font en extérieur, donc dans des conditions compatibles avec le contexte sanitaire. Si les espaces de vente habituels sont inaccessibles, la plupart des producteurs ne s’en relèvera pas. Il n’y a pas de plan B pour la profession, nous avons à peine un mois pour écouler le fruit de 10 années de travail. Le gouvernement doit rapidement donner l’assurance aux points de vente qu’ils pourront vendre des sapins, faute de quoi les Français devront se préparer à un Noël sans sapins. Et bien sûr, ce sera toute l’économie du sapin de Noël français qui sera mise en danger ». En France, 6 millions de sapins de Noël sont vendus chaque hiver, dont 80 % sont issus de la production française.