Le programme du webinaire de l’association Sport et Agglomérations (Asporta) était chargé avec plusieurs sujets d’actualité, ce qui explique la présence d’une centaine de participants. Ont notamment été évoqués : l’Agence nationale du Sport et sa déclinaison territoriale (par Frédéric Sanaur, directeur général de l’ANS) et le Plan Aisance Aquatique (par Gaelle Oger, conseillère au ministère des Sports). Bien évidemment, l'autre sujet d’actualité concernait la gestion actuelle des piscines.
Limiter les brassages d’enfants
Tout d’abord, Roxana Maracineanu a insisté sur le fait que l’objectif du Gouvernement était de limiter le nombre d’interactions sociales des enfants d’où l’interdiction d’accueillir désormais les mineurs dans les associations sportives. Les échanges sont uniquement avec le même groupe d’élèves, en classe mais aussi lors des temps périscolaires. La ministre déléguée a donc incité les associations à revoir leur organisation au niveau de l’accueil dans les piscines et les autres équipements sportifs : « pour celles qui souhaitent de nouveau accueillir les enfants dans les structures sportives, elles doivent se rapprocher des collectivités pour proposer des créneaux horaires avec les mêmes groupes de classe et non par niveau de pratique ou d’âge comme c’est le cas généralement. Ce n’est pas simple à organiser, à l’image de la situation que nous traversons, mais il est indispensable de limiter au maximum les brassages d’enfants ».
Accueillir autant que possible les publics prioritaires
Afin d’éviter d’avoir des piscines presque vides toute la journée, Roxana Maracineanu a incité les collectivités à communiquer auprès des publics prioritaires afin d’en accueillir un maximum dans le cadre de la réglementation et des consignes sanitaires. Parmi ces publics, les personnes possédant une prescription médicale. Afin de simplifier le travail des agents sur le terrain, il semblerait nécessaire de proposer un document unique à remplir pour clarifier certaines situations et éviter de vérifier les droits d’accès. La ministre a indiqué qu’elle allait faire remonter l’information.
Enfin, la question économique a également été abordée : les scolaires, périscolaires et public dérogatoire représentant une charge d'exploitation très importante avec des recettes nulles ou très inférieures aux coûts réels, certaines collectivités se positionnent pour une fermeture rapide si la situation devait perdurer. La gestion des piscines en délégation de service public est également problématique avec, pour l’instant, aucun accès au fonds national de solidarité pour les sociétés. Des précisions sont attendues dans les prochains jours.