Conformes à la norme NF P90-113, les semences doivent être livrées sur chantier dans des sacs cousus, dotés d’une ficelle d’inviolabilité et munis de l’étiquette d’un Service Officiel de Contrôle des semences (SOC). Ray-grass, fétuques, pâturins ou autres agrostides sont ainsi prêts à être semés avant d’être roulés avec un rouleau non vibrant. En phase de semis et/ou de regarnissage, les semences doivent être légèrement enterrées, sur environ 5 à 10 mm de profondeur, afin de conserver la structure des couches inférieures, notamment les tranchées drainantes superficielles.
DES MACHNES POLYVALENTES
Plusieurs engazonneurs existent : tout d’abord, les engazonneurs à embrayage mécanique qui, il faut l’avouer, offrent peu de manœuvrabilité, et les machines à embrayage hydrostatique, dont la gestion directionnelle par joystick facilite la conduite. Elles sont généralement traînées, voire associées à un porte-outils mono-axe. Si les versions automotrices sont faites pour les petits travaux (semis des zones de but, des couloirs de touche, des greens...), les engazonneurs portés trois points sont privilégiés pour engazonner de grandes surfaces. Ils présentent une largeur de travail moyenne de 100 à 400 cm, pour une contenance de trémie de 100 à plus de 1 000 L. Dans cette catégorie, plusieurs entreprises proposent des matériels performants : MGM, Wiedenmann, Hege...
DEUX TECHNIQUES D’ENGAZONNEMENT
Pour engazonner, deux techniques se présentent : soit la préparation du sol et le semis sont combinés en un seul passage avec une machine dédiée, soit ces deux opérations se réalisent séparément. Les combinés fonctionnent très bien, mais ils sont déconseillés sur certaines surfaces sportives, parce qu’on ne sait jamais ce que l’on va trouver en-dessous. Par exemple, sous un fairway de golf, on n’est pas à l’abri de trouver une racine, obligeant à arrêter la machine, ce qui compromet l’homogénéité du semis. Pour un stade de football bien réglé, le problème ne se pose pas. Dans tous les cas, le semis, qui est idéalement réalisé juste après la préparation du sol, est toujours précédé d’un griffage. Pour ceux qui utilisent un procédé de semis en nappe, cette opération de griffage semblent indispensable aussi bien avant qu’après la mise en place de la semence.
Un ou plusieurs passages ? Dans le cas d’un semis intégral où les retouches sont compliquées voire impossible à effectuer, il est préférable de réaliser deux passages croisés. Exemple : un premier passage avec du ray-grass dosé à 15 g/m², qui lèvera rapidement, et un deuxième passage en utilisant de la fétuque élevée ou du pâturin des prés à 15 g/m², ayant une bonne résistance aux fortes chaleurs. Dernier point : comme le grammage varie selon les graines utilisées, les machines doivent être re-étalonnées si il est décidé de modifier le type de graines.