- 1. Tonte rase.
- 2. Défeutrage appuyé ou travail du sol. Ces deux premières opérations vont 'ouvrir' le gazon et le sol. Elles permettent, de fait, de laisser la place à la nouvelle végétation pour s’installer. Elles sont d’autant plus importantes que certaines espèces peuvent avoir besoin de place ou de temps pour s’installer.
- 3. Regarnissage en croisé pour une couverture la plus homogène possible.
- 4. Arrosage suivi et fertilisation adaptée. Si le gestionnaire opte pour des ray-grass germant dès 3 °C en sortie d’hiver, le ‘spoon feeding’, avec des engrais liquides couplés idéalement à des biostimulants, est recommandé. En revanche, si le regarnissage est plus tardif, une fertilisation solide est de mise.
CAS PRATIQUE
Durant l’été 2019, Frédéric Buisson, responsable régie espaces verts et terrains de sports de la Ville de Brive-la-Gaillarde, a engagé une inversion de flore sur le stade Gaëtan Devaud. Objectif : réduire drastiquement l’arrosage et obtenir une surface bien verte en plein été. En effet, le terrain nécessitait près de 10 000 m3 d’eau par an (réseau d’eau potable). Malgré tout, le gazon grillait.
Protocole mis en place : début juillet, les jardiniers ont réalisé un défeutrage ‘à blanc’, suivi d’un sablage. Mi-juillet, ils ont semé du cynodon avec un regarnisseur Vredo (dosage : 150 kg/terrain). Puis, en septembre, après un léger défeutrage, ils ont regarni une moitié du terrain avec du ray-grass anglais, et l’autre moitié avec du pâturin des prés, de sorte à observer quelle espèce aura le meilleur comportement en hiver, étant donné que le cynodon, à cette époque, entre en dormance. Résultat : le stade est resté bien vert. Et en hiver, contrairement au pâturin des prés, le ray-grass anglais a donné les meilleurs résultats. Les consommations d’eau ont aussi été réduites de deux à trois.