Chaque hiver, près d’un million de tonnes de sel et de fondants routiers sont déversées sur les routes et les trottoirs, avec parfois plus de 30 tonnes de sel épandues en 24 h dans certaines collectivités. Est-ce trop ? Certainement, surtout que le prix de revient final de la tonne de sel pour les collectivités, incluant les investissements matériels, le salaire des agents et le coût du sel, est d’environ 100 €. C’est pourquoi, avant cet hiver, des économies s’imposent, sans pour autant compromettre la sécurité, bien au contraire...
LE BON DOSAGE
Selon les consignes de l’Etat, 10 g de sel maximum/m² doivent être épandus en présence de neige/verglas. Or, les professionnels dépassent encore trop souvent ce seuil, avec parfois des quantités de 20 à 50 g/m². Le pire est observé lors du salage manuel des trottoirs et des placettes. En moyenne, les agents utilisent 400 g/m², alors qu’il faudrait 15 à 20 g/m². Conseil : préférer des petits épandeurs en nappe (sur roues, à pousser).
En pratique, il existe plusieurs stratégies d’intervention :
- en préventif (la veille au soir), qui s’avère très peu efficace avec une perte importante de fondants ;
- en pré-curatif, la meilleure méthode, car il s’agit d’intervenir juste avant (2h environ) ;
- en curatif, une fois le phénomène de glissance apparu qui implique une baisse du niveau de sécurité pour les usagers. D’où l’intérêt à ce que les gestionnaires soient équipés de stations météorologiques implantées aux abords des réseaux.
Dans tous les cas, l'usage d'un épandeur est nécessaire. L'étalonnage des épandeurs centrifuges est indispensable.