Cette 35e règle professionnelle s’adresse à la fois aux entreprises du paysage désireuses de mettre en œuvre des techniques de gestion alternative des eaux de pluie, et aux donneurs d’ordres souhaitant anticiper les meilleurs choix en matière de gestion intégrée.
Pour une gestion intégrée des eaux de pluie
L’ensemble de ces techniques repose sur trois principes fondamentaux :
- le respect du cycle naturel de l’eau au maximum, en évitant l’imperméabilisation et la concentration des flux ;
- l’intégration de la gestion des eaux pluviales à l’aménagement en créant des ouvrages plurifonctionnels ;
- l’éducation et la pédagogie auprès du grand public à propos de l’eau de pluie qui doit être considérée comme une ressource précieuse.
Renouvellement urbain : la maîtrise de la gestion des eaux pluviales
Dans un premier temps, cette nouvelle règle professionnelle définit la gestion alternative des eaux pluviales, également appelée gestion à la source. Sa logique ? Considérer l’eau de pluie comme une véritable ressource plutôt qu’un déchet à évacuer et traiter. Les rôles des différents acteurs sont abordés, ainsi que les principes de conception des ouvrages techniques et les dispositions de chantier. Tous les moyens d’absorber les eaux de pluie y sont définis : jardins de pluie, espaces inondables, bassins et réservoirs paysagers, noues, tranchées drainantes, puits d’infiltration ou encore revêtements perméables…
Par ailleurs, y sont détaillées les différentes techniques existantes, des principes de la gestion intégrée des eaux pluviales à sa mise en œuvre, en passant par l’entretien. La règle encourage l’infiltration et le stockage au plus près de la source de ruissellement, afin de participer à la diminution du ruissellement et donc des volumes d’eau qui arrivent dans les réseaux d’assainissement.
Privilégier les surfaces perméables et plantées
Par ailleurs, cette 35e règle professionnelle souligne le rôle bénéfique des végétaux dans l’épuration par des surfaces plantées, cela répondant dans le même temps à l’objectif de désartificialisation des sols. La règle aborde ainsi les principes de phytoépuration.
Grâce à leurs réseaux racinaires, les végétaux, qu’ils soient hélophytes, hydrophytes, hygrophiles ou mésophiles, améliorent le rôle de filtre joué par le sol et limitent le colmatage, la formation de zones d’écoulement préférentiel et les effets de l’érosion. Le temps de rétention des effluents et leur dégradation par les organismes du sol sont aussi rallongés grâce à cette méthode.
De plus, la mise en œuvre de ce procédé présente d’autres atouts à plus long terme : la réintroduction de l’eau au cœur de la ville et la sensibilisation des habitants à ses enjeux. Sans oublier la création de corridors biologiques (trames vertes et bleues) et le renforcement de la biodiversité en milieu urbain.
Les méthodes reposant sur les surfaces minérales, toutes aussi importantes, sont décrites en fin de document.