Le saviez-vous ? Le programme Alvéole, porté par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB) et le bureau d’études Rozo, finance les abris et appuis-vélos à destination des collectivités, écoles et établissements d’enseignement, bailleurs sociaux et pôles d’intermodalité. Prenant fin le 31 décembre prochain, il est encore temps que les collectivités proposent leurs ‘projets vélos’ afin d’obtenir une aide financière. Toute la question est : combien d’appuis-vélos installer ?
UN PEU DE CALCUL...
Un appui-vélo est le support d’un seul vélo, voire deux selon les modèles. Si les cyclistes se rabattent, faute de mieux, sur les barrières, les potelets ou les panneaux signalétiques, alors il est grand temps de se poser les bonnes questions, et surtout, d’analyser le trafic (fréquentation, temps moyen de stationnement...).
Prenons l’exemple d’une voie cyclable, menant à un centre d’intérêt le long de son tracé (médiathèque, musée, piscine...). Logiquement, la collectivité doit proposer des zones de stationnement pour que les cyclistes puissent garer leurs deux-roues non loin du bâtiment. Après une analyse fine du trafic, il est constaté que la voie cyclable est empruntée par 100 cyclistes/jour, dont la moitié a marqué un arrêt à un moment donné pour se rendre au site d’intérêt. A partir de là, deux autres paramètres sont à connaître : le temps de stationnement moyen des individus et les pics d’affluence, dépendants des horaires d’ouverture du bâtiment et des habitudes de chacun. Une question peut alors se poser : ont-ils tous stationné en même temps, ce qui représente 50 vélos à l’arrêt, ou par groupes de 5, 10, 25... ? Si les cyclistes ont marqué un temps d’arrêt moyen par groupes de 10, pendant quelques heures et sans encombrement visible, alors il faudra prévoir 10 appuis-vélos.
Il est important que les appuis-vélos soient installés par groupes d’au moins 5, en sachant qu’un appui-vélo peut accueillir jusqu’à 2 cycles, soit une dizaine de places disponibles. L’observation des usages montre que, pour donner envie aux utilisateurs d’accrocher leur bicyclette, les appuis-vélos doivent être regroupés au minimum par 3 ou 4, voire plus, pour constituer de nombreuses petites zones de parcage.
Pour limiter l’encombrement des vélos sur la voie publique, il est parfois préférable d’installer des abris-vélos.
DISTANCIATION
Pour ranger un vélo et ainsi éviter un stationnement anarchique, il convient de distancer chaque appui-vélo de 80 cm minimum, indépendamment de leur disposition (sur deux niveaux, alterné, linéaire, en biais…). En pratique, les supports sont scellés directement dans le revêtement existant ou fixés sur platines. Pour les agencements en biais (appuis-vélos disposés de manière ‘oblique’), un angle d’orientation des supports de 20 à 70 ° est préconisé pour accroître la capacité de stationnement. De plus, dans les lieux restreints, comme de nombreux trottoirs, il est souhaitable que l’équipement choisi n’occupe pas un trop grand espace quand il est inutilisé. Généralement, la prégnance d’un vélo est de 0,80 m2 et nécessite une zone de dégagement arrière d’environ 1,8 m. Lors de l’aménagement d’une zone de stationnement, les gestionnaires des collectivités doivent donc porter une attention particulière aux dispositions des supports à vélo.