Sur les bords de l’Eure, au stade Jacques-Couvret à Chartres, les services municipaux expérimentent les robots tondeuses
Husqvarna depuis juillet 2020. José Rolo, adjoint au maire en charge du Sport et de la vie associative explique :
« dès la précédente mandature, la Ville s’est intéressée à cette solution et a souhaité l’expérimenter. Nous avions en effet une difficile équation à résoudre entre les importantes surfaces de jeu à entretenir et nos effectifs disponibles, pour assurer un parfait entretien des terrains de jeux pour nos équipes de football (équipe première en N2, entraînée par Jean-Pierre Papin) et de rugby évoluant à haut niveau. Avant donc de renouveler notre parc machines, nous avons étudié cette solution alternative. Friands de nouvelles technologies, nous voyons là la possibilité d’organiser une répartition de tâches entre des effectifs humains maintenus à l’identique, et les robots ». Au départ, les agents l’avouent, ils étaient sceptiques ; maintenant ils reconnaissent que les robots tondeuses sont un bon outil de travail quotidien.
« La hauteur de coupe est contrôlée, il n’y a pas de compactage car les robots sont légers, pas de déchets à évacuer et, les machines tondent par tous les temps. La tonte peut être continue sauf pendant les matchs, l’arrosage et les travaux d’entretien (scarification, défeutrage, regarnissage, sablage...). Il nous reste juste une finition à l’hélicoïdale à faire avant le match. Cela nous dégage du temps pour d’autres travaux spécifiques ».
Des robots est délimité par des barrières virtuelles
En plus des robots, le stade Jacques-Couvret fait partie du programme de test de la technologie EPOS déployée par Husqvarna sur 31 sites en France, notamment des terrains de sports, des golfs et des sites insolites comme le toit végétalisé de la Scène Musicale à Boulogne-Billancourt depuis juin 2020. Sans aucun câble physique, le périmètre de travail des robots est délimité par des barrières virtuelles. Ils sont pilotés à distance, en distinguant plusieurs zones de travail et en programmant plusieurs hauteurs et horaires de coupe. « Nous avons dû trouver le bon endroit pour installer la station de référence (accueil de deux robots) afin de lui assurer la connexion satellitaire nécessaire : proche du terrain, sans être gêné par les tribunes, les arbres environnants ni les tableaux d’affichage. En tout cas, cette courte période de tests (du fait du confinement), nous donne satisfaction », précise Michaël Lyonnet, directeur de la Jeunesse, des Sports et des Grands Equipements de Chartres Métropole, « et nous réfléchissons d'ores et déjà à la possibilité d'acquisition de deux tondeuses à l'issu de cette période d'essai sur la saison en cours ».